Nejib Mrabet, directeur général adjoint de la Compagnie de phosphate de Gafsa (CPG) a qualifié, lundi, sur les ondes de Radio Express Fm, de « préoccupante » la situation de la CPG et lancé un appel aux autorités du pays et à la société civile de la région de Gafsa pour qu’ils conjuguent les efforts afin d’aider la compagnie à retrouver la croissance et sa prospérité d’antan. « Pour y arriver, a-t-il dit, il suffit de sécuriser les lieux de travail et leurs dessertes».
Il a rappelé que les pertes du groupe chimique et de la CPG ont atteint entre 2011 et 2012, pas moins de 2 milliards de dinars (presqu’autant que le crédit Stand by de 2,6 milliards de dinars que la Tunisie négocie actuellement avec le FMI).
Nejib Mrabet, a ajouté que la compagnie produit actuellement 25 mille tonnes de phosphate contre 1,2 million de tonnes en 2007 et 150 mille tonnes en 2011.
Il a fait remarquer que la société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) a souffert elle aussi de la dégradation de la situation de la Compagnie dans la mesure où elle réalise 40% de son chiffre d’affaires avec le groupe chimique de Tunisie et la CPG.
Interpellé sur les surcoûts générés par l’option de la CPG pour le transport du phosphate en camions (21 dinars la tonne contre 5 dinars pour le rail), il a déclaré que devant l’impossibilité d’utiliser les trains, c’était la seule solution pour approvisionner les industries chimiques de Gabès et réduire les pertes.
S’agissant de l’engagement de la CPG dans la création d’emplois et le développement de la région, il a fait remarquer que la CPG et ses filiales emploient, actuellement, de manière directe ou indirecte 17000 personnes contre 4900 agents en 2010.
ABM