Tunisie : Des partis politiques boycottent le dialogue national à Dar Dhiafa à Carthage

Des partis politiques ont boycotté le dialogue national qui a démarré, lundi, à Dar Dhiafa, à Carthage, à l’initiative du président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki.

Dans une déclaration, à l’agence TAP, le porte parole du mouvement WAFA, Slim Boukhdhir, a fait part du rejet, par son parti, de toute initiative, de la part des trois présidences, visant, selon lui, à créer une instance parallèle à l’Assemblée nationale constituante (ANC).

« L‘ANC est l’unique espace légitime pour l’examen du calendrier des élections et des différentes échéances » a-t-il dit.

De son côté, le dirigeant du parti des patriotes démocrates unifié (PPDU), Mongi Rahoui, a affirmé que le président de la République provisoire est mal placé pour lancer cette initiative, d’autant qu’il a coopéré avec des parties qui menacent le processus de transition démocratique et la stabilité du pays, a ajouté Rahoui citant les ligues de protection de la révolution.

Le fondateur et chef de file du courant Al- Aridha Chaabia, Hechmi Hamdi, a dénoncé ce qu’il a qualifié de « comportement partisan et étriqué » du président de la République provisoire et du chef du gouvernement provisoire et ce, pour ne pas avoir adressé une invitation officielle au parti d’Al Aridha.

L’utilisation des termes “dialogue national” pour décrire ce qui se passe au Palais de Carthage est une désinformation, selon Hamdi. Il s’agit, en réalité d’une tentative de diviser l’unité nationale, a-t-il ajouté dans un communiqué dont une copie est parvenue à l’agence TAP.

Le parti Al Massar affirme, dans une déclaration, ne pas avoir été concerté au préalable, contrairement à d’autres formations, estimant que la multiplication de telles initiatives pourrait disperser les énergies et conduire à des actions inefficaces.

Dans une déclaration à l’agence TAP, l’élue à l’Assemblée constituante du parti Al Massar, Selma Baccar a justifié le boycott du dialogue national par la contribution active de son parti à la motion de destitution du président Marzouki outre le rejet de ses déclarations faites récemment à Qatar.