Les magistrats observeront, les 17 et 18 avril, une grève générale en cas de l’adoption du projet de loi portant création de l’Instance provisoire de l’ordre judiciaire, a annoncé, vendredi, le bureau exécutif du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT).
« Le Syndicat est prêt à user de toutes les formes de militantisme, y compris le blocage de l’action judiciaire », a-t-il averti. Dans une déclaration, le bureau exécutif du SMT se prononce en faveur de la mise en place d’une cellule de crise mixte regroupant toutes les structures représentant les magistrats, l’objectif étant de lutter contre les tentatives d’instrumentaliser la magistrature et de la soumettre à l’emprise des pouvoirs exécutif et législatif.
A cet égard, le SMT appelle les magistrats à unifier les rangs pour faire avorter ce projet qui a pour dessein d’assujettir la magistrature. Dans le même contexte, le Syndicat des magistrats tunisiens impute la responsabilité de l’effondrement du système judiciaire à l’Assemblée nationale constituante (ANC) qui, à ses yeux, ne s’est pas conformée aux standards internationaux en matière de pouvoir judiciaire. L’ANC a, également, opté pour l’association de non- magistrats à la détermination du parcours professionnel de ce corps et aux travaux du Conseil de discipline, lit-on dans la même déclaration.