Les composantes de la société civile et les familles des jeunes de la région de Djerba Ajim ont observé, vendredi, un sit-in et organisé une marche pacifique, au centre de la ville, pour protester contre la décision de justice condamnant des jeunes à 10 ans de prison ferme, sur fond des incidents survenus après la révolution.
Cette décision est “injuste et inéquitable”, ont-ils affirmé. Le tribunal de première instance de Médenine avait condamné, le 21 mars dernier, 10 jeunes de la région de Djerba Ajim à dix ans de prison ferme, pour “vol d’une habitation par voie d’escalade et effraction et incendie volontaire”.
Cette décision de justice a provoqué l’étonnement des habitants de la région de Djerba Ajim, notamment, les composantes de la société civile et les partis qui l’ont considéré comme étant “injuste”, réaffirmant le soutien aux efforts tendant à lever cette injustice.
Ce mouvement de protestation plaide en faveur d’un procès équitable sans pression aucune exercée sur la justice, a affirmé le frère de l’un des accusés. De son côté, Abderrazak Ben Daoud, activiste de la société civile de Djerba Ajim a fait état d’une tension qui prévaut dans la région, considérant cette décision “une punition collective infligée au peuple pour sa révolution”.
De son côté, le représentant de la ligue tunisienne de défense des Droits de l’homme (LTDH), Habib Karchaoui a affirmé que la Ligue soutient les proches des accusés, se déclarant étonné de cette décision prononcée contre des jeunes qui ont déclenché la révolution alors que les véritables coupables sont dans l’impunité.