Tunisie : Appel à un congrès national sur les problèmes du secteur de l’enfance

La chambre nationale des crèches et jardins d’enfants a appelé à la tenue dans les plus proches délais d’un congrès national pour examiner les problèmes dont fait face le secteur de l’enfance, et ce, avec la participation des représentants des pouvoirs exécutif et législatif, en plus de la société civile.

S’exprimant lors d’une conférence de presse, mercredi, au siège de l’Union régionale du travail à Ben Arous, la présidente de la Chambre, Nabiha Kamoun Tlili explique que cette demande intervient en réaction à l’indifférence des autorités publiques vis-à-vis du dossier de l’enfance.

Pourtant nombreux sont les problèmes qui entourent ce secteur, le dernier en date est le viol de la fillette de trois ans dans un jardin d’enfant à la Marsa, a-t-elle lancé. Le secteur de l’enfance commande, aujourd’hui, la mobilisation des efforts de tous pour combattre « le laisser aller et le flou total prévalant dans les établissements de l’enfance et qui laissent la porte grande ouverte à toute sorte de dépassement ciblant les enfants ».

Mme Kamoun Tlili a affirmé que la chambre n’est pas favorable à certaines décisions comme la scolarisation précoce à l’âge de 5 ans qui est « une mesure politique visant à résorber le chômage des instituteurs ». La chambre est, également, contre la prolifération des écoles coraniques qui ne disposent ni des équipements, ni du corps enseignant, ni des méthodes pédagogiques permettant de communiquer convenablement avec cette catégorie d’âge, a-t-elle ajouté.

La présidente de la chambre nationale des crèches et des jardins d’enfants a appelé à la non instrumentalisation politique des faits d’agression et de violence ciblant les enfants, déplorant, toutefois, le double discours de la ministre des affaires de la femme et l’écart entre ses déclarations et ses actions.

Le président de la chambre régionale des crèches et des jardins d’enfants à Ben Arous, Taieb Abassi, a tenu à préciser qu’une correspondance a été adressée le 11 mars dernier au ministère des affaires de la femme au sujet de l’organisation d’un congrès national et qu’aucune suite n’é été donnée jusqu’à ce jour.