Des dizaines de jeunes sans emplois observent, depuis le 27 mars 2013, un sit-in illimité dans le siège de la délégation de Sidi Tahbet (gouvernorat de l’Ariana) pour revendiquer leur droit à l’emploi.
“Plusieurs établissements publics et privés sont installés à Sidi Thabet et malgré les demandes d’emploi déposées par les jeunes chômeurs, les autorités régionales n’ont répondu à aucune demande” a indiqué Akram Malki, un des sit-inneurs, à la correspondante de l’Agence TAP dans la région.
“Plusieurs responsables et représentants de partis politique dans la région ont été à l’écoute des revendications des jeunes sans-emploi mais personne n’a donné une suite favorable”, a-t-il regretté.
“Des recrutements ont été effectués selon des considérations partisanes notamment au profit des sympathisants d’Ennahdha”, a estimé Anouar Dridi, un autre jeune sans-emploi.
“Nous entamerons vendredi une grève de la faim sauvage pour revendiquer le droit à une vie digne”, a-t-il martelé.
Pour sa part le délégué de Sidi Thabet, Hassen Zouidi a notamment indiqué que le recrutement au sein des établissements publics installés dans la région s’effectue par la voie de concours et la délégation ne peut en aucun cas intervenir.
Il a toutefois nié toute embauche “au profit d’un des partisans du parti Ennahdha dans des établissements publics”, précisant que “seulement 14 personnes parmi les blessés et membres de familles des martyrs de la révolution ont été recrutés”.
Le délégué de Sidi Thabet a souligné que le sit-in à l’intérieur du siège de la délégation est illégal et des mesures seront prises pour évacuer les sit-inneurs, selon la loi.