Les travaux du 3ème Forum mondial des Médias libres (FMML), première manifestation thématique préparatoire du Forum social mondial (FSM-2013), prévu du 26 au 30 mars en Tunisie, ont démarré dimanche, à la Faculté des sciences de Tunis.
Le FMML a pour objectif d’élaborer de nouvelles formes d’engagement visant la consécration du droit à la communication, comme étant l’un des droits fondamentaux inaliénables de l’être humain.
Pour la représentante de l’Institut Panos de l’Afrique de l’Ouest, il s’agit d’agir sur trois fronts, la réflexion sur la communication en tant que bien commun, la détermination du type d’organisation des médias libres sur le continent africain, et le plaidoyer sur les cas de violation de ce droit.
Les radios communautaires ou associatives, qui peuvent être le porte-drapeau du mouvement, constitue pour l’Association mondiale des Radiodiffuseurs communautaires (AMARC ), un moyen de lutte contre la commercialisation de ce droit en consacrant la diversité.
Ces radios doivent trouver leur place dans le paysage médiatique national de n’importe quel pays aux cotés des radios commerciales et des radios publiques, estime l’association.
En Tunisie, l’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (INRIC), qui a vu le jour après la révolution du 17 décembre 2010/14 janvier 2011, a recommandé en juin 2011, l’octroi d’autorisation à 8 radios régionales dont 2 associatives.
Par ailleurs, selon M.Guy Messiah du Comité international du FSM, le Forum mondial des médias libres doit servir de test pour les organisateurs. “Il constitue une étape importante dans la réussite du forum social et nous permet de savoir quels sont les défis auxquels, nous devons faire face”, a-t-il dit.
Parmi ces défis figure, notamment, “la tenue de cette méga- manifestation en Tunisie, premier pays arabe à abriter le FSM, ce qui offre une occasion de prendre connaissance de la forte mobilisation de la société civile locale et de rassembler les activistes venant de pays arabes avec la présence attendue de 400 Palestiniens, 300 Egyptiens et une centaine de Jordaniens outre des dizaines de participants venant notamment d’Algérie, Bahrein, Libye et Maroc” a-t-il précisé.
Pour la responsable de l’Institut Panos de l’Afrique de l’Ouest, la tenue du FSM en Tunisie est “très symbolique”.
Car, “c’est un pays qui nous a fait rêver du moment que les médias alternatifs ont été utilisés pour mener un changement social”, a-t-elle argué. D’après les organisateurs, plus de 70 mille personnes dont les représentants de quelques 5 mille associations européennes, arabes, africaines et américaines ainsi que des personnalités internationales, dont des lauréats du prix Nobel, sont attendus au FSM-2013 de Tunis, placé sous le signe de la dignité.
Créé en 2001 au Brésil, le FSM est un espace ouvert d’échanges entre organisations citoyennes, associations, syndicats, du monde entier, tous unis contre des concepts tels que la mondialisation et le néolibéralisme prônant plutôt l’altermondialisme. Le FSM se veut, ainsi, une réplique au Forum économique de Davos.