Il est “théoriquement possible d’achever l’élaboration du texte constitutionnel à l’échéance prévue si on laisse de côté les tiraillements politiques”, a affirmé le constitutionnaliste Sadok Belaid, en réponse à une question de la presse sur le calendrier adopté par l’Assemblée nationale constituante (ANC) fixant au 27 avril prochain la date limite pour l’achèvement de la rédaction de la nouvelle Constitution.
En marge de sa participation à la conférence-débat sur la Constitution, organisée, samedi, par le département juridique de la Présidence de la République, Belaïd a, également, fait valoir, que “nombre de questions importantes sont encore en suspens”.
“Pour les trancher, il faut du temps, privilégier le principe du consensus et tenir compte des avis des experts”, a-t-il dit.
Il a fait état d’incompatibilités entre certains articles de la Constitution, de la répétitivité de certaines idées et dispositions”, ainsi que de l’antinomie entre le fait de dire que “l’Etat tunisien est un Etat civil” et celui de proclamer que “l’Islam est la religion d’Etat”.
Le professeur en droit constitutionnel a indiqué que la discussion de la Constitution à l’ANC, en débat général puis article par article avant le vote du texte dans sa totalité demande lui aussi beaucoup de temps.