Kamel Ghadghadi, assassin présumé de Chokri Belaïd, aurait été arrêté en Algérie, depuis six jours et livré aux autorités tunisiennes, rapporte le journal Al Chourouk, dans son édition de dimanche 10 mars 2013.
Selon le même journal, les révélations «accablantes» de Kamel Ghadghadi sur l’implication de certains hommes d’Etat pourraient le mettre en danger.
Dans sa page Facebook, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khaled Tarrouche, a démenti les informations relayées par le journal Al Chourouk et s’est dit surpris que la journaliste Khadija Yahyaoui n’ait pas contacté les sources sécuritaires et judiciaires pour confirmer ces données avant leur publication.
Tout juste après l’intervention du ministère de l’Intérieur, Khadija Yahyaoui a affirmé sur l’antenne de la radio Mosaïque Fm la véracité des informations publiées sur le quotidien tunisien portant sur l’arrestation de Kamel Ghadghadi par les autorités algériennes et son extradition vers la Tunisie.
Dans une interview accordée à Mosaïque Fm, Nizar Snoussi, porte-parole du comité de défense dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd, s’est dit étonné que le juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis ne soit pas mis au courant de cette arrestation, craignant l’implication d’une “partie dans l’appareil sécuritaire, liée à une partie politique, qui veut influencer l’enquête“.
«Si les informations d’Echourouk s’avèrent exactes, cela aura des conséquences sur l’affaire», a-t-il ajouté.
Interrogé par radio Express Fm, Abdelmajid Belaid, frère de Chokri Belaid, a, de son côté, mis en doute la version du ministère de l’Intérieur et a indiqué être sûr des informations publiées par le journal. Il a affirmé que sa famille va demander de l’aide aux autorités algériennes pour avoir plus d’informations sur l’enquête.
Lors d’une conférence de presse, tenue ce lundi à Tunis, le parti des patriotes démocrates unifié (PPDU) a annoncé sa décision de transmettre le dossier de l’assassinat du militant Chokri Belaid au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, à Genève.
H.Y
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