Un nouveau Master sur les dauphins et baleines en Tunisie

education_tunisieLe Secrétariat Permanent de l’Accord sur la Conservation des Cétacés de la Mer Noire, de la Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente (ACCOBAMS) a instauré un nouveau module de formation sous forme de master portant sur la cétologie.

Cette formation en étude des cétacés à laquelle prennent part une centaine d’étudiants en master en environnement et des ingénieurs est assurée en coordonnation avec le ministère de l’agriculture.

Ce cursus de 30h se tient du 4 au 8 mars courant à la faculté des sciences d’El Manar et à l’Institut National Agronomique de Tunis (INAT). L’objectif : améliorer les compétences des apprenants en matière d’étude et de conservation de cette espèce menacée d’extinction.

“Ce master ouvrira des perspectives d’embauche, tant en Tunisie qu’auprès d’organisations internationales”, a souligné, à l’agence TAP, Mohamed Hmani, directeur de la conservation des ressources halieutiques au ministère de l’agriculture.

La protection des mammifères aquatiques, à savoir les dauphins et les baleines, faisant partie des cétacés, est indispensable pour réduire les menaces qui pèsent sur ces espèces et permettra de promouvoir la biodiversité, sachant “que ces mammifères sont placés au sommet de la pyramide alimentaire”. En effet, a-t-il expliqué, ils jouent un rôle clé dans l’équilibre écologique et dans l’écosystème marin.

“En Tunisie, 10 espèces sont connues, dont 5 se trouvent régulièrement au large de nos côtes. Il s’agit du rorqual commun, du dauphin à bec, du cachalot, du dauphin blanc et bleu, et du grand dauphin. Les 5 autres espèces occasionnelles qui traversent les côtes tunisiennes sont le petit rorqual, le globicéphale, le grampus, l’orque, et le marsouin commun” indique M. Hmani.

La Méditerranée ne compte que 0,8 pc des espèces océaniques, pourtant elle enregistre 30 pc du trafic maritime mondial et 15 pc du trafic commercial selon M. Hmani.

Ce trafic entraîne une pression sur cette mer avec un impact sur toutes les espèces maritimes dont les cétacés qui sont menacés d’extinction. “Cela dit, leur présence en Tunisie témoigne, tout de même de la bonne santé de la Méditerranée” affirme le directeur de la conservation des ressources halieutiques.

L’une des plus principales mesures prises par la Tunisie depuis son adhésion à l’ACCOBAMS est l’interdiction des filets dérivants pour empêcher les captures accidentelles de cétacés.

Pour rappel, la Tunisie est membre de l’ACCOBAMS depuis 2001, l’avantage de cette adhésion est l’élaboration d’études et le financement de projets. Le dernier en date est une étude économique qui sera finalisée en mai 2013. Elle porte sur l’observation des cétacés en mer, ce qui ne manquera pas de promouvoir le tourisme dans les régions côtières tunisiennes, au bonheur des petits et grands amateurs de ces superbes mammifères.

DI/TAP