L’Assemblée Nationale Constituante (ANC) a clôturé, lundi soir, le débat sur le chapitre du pouvoir local dans le projet de Constitution. Réunis en plénière, les élus ont souligné que la future organisation administrative décentralisée permettra de mettre fin au monopole du pouvoir central sur la prise de décision, et de consacrer la démocratie et la participation du citoyen au développement de sa région.
Toutefois, pour le député Habib Khedher (Ennahdha), “la Tunisie n’est pas prête pour diviser son territoire en grandes régions à la place de l’actuelle division en gouvernorats”. Slim Ben Abdessalem (indépendant) a estimé en revanche que “le système de grandes régions est à la base du développement dans les pays démocratiques”, citant en exemple les cas de l’Allemagne, la France, l’Italie et les Etats-Unis.
«L’autorité du gouverneur pourra toujours être maintenue en tant que représentant de la souveraineté nationale», a-t-il avancé. La commission des collectivités publiques régionales et locales, qui a élaboré ce chapitre, va examiner les propositions d’amendement des élus et celles issues du dialogue national sur la Constitution, avant de le soumettre à nouveau à l’ANC pour adoption.
L’Assemblée entamera, demain mardi, la discussion du chapitre sur le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et la relation entre eux.
DI/TAP