Précisions du ministère de la Justice à propos d’un détenu gréviste de la faim à Sousse

Un détenu à la prison de Messadine, dans le gouvernorat de Sousse, est décédé dimanche 10 février au centre hôpitalo-universitaire de Sahloul après une grève de la faim sauvage qui a duré plusieurs jours, a indiqué le président de la section de Sousse de la ligue tunisienne des droits de l’homme Jamel Msallem.

Le détenu protestait contre son incarcération pour consommation de produits stupéfiants et clamait son innocence, a précisé M. Msallem au correspondant de l’agence TAP dans la région. “Le détenu a suspendu sa grève, le 28 janvier dernier mais son état de santé s’est dégradé.

Il a été transfert à l’hôpital, le 4 février dernier, après être tombé dans le coma”, a-t-il ajouté. Un mandat de libération en date du 7 février, signé par le directeur de la prison, a été émis au moment où le détenu était hospitalisé.

Contacté par l’agence TAP, le chargé de l’information au ministère de la justice a indiqué que le défunt avait été placé en détention dans la prison de Sousse, le 6 décembre dernier, pour vol, détention et consommation de produits stupéfiants (tableau B).

“Il a été libéré provisoirement le 7 février 2013 avant de décéder le 10 février”, a-t-il ajouté, précisant que le détenu avait observé une grève de la faim du 26 décembre 2012 au 28 janvier 2013. “Examiné par un médecin le 4 février, le détenu semblait souffrir d’hémiplégie et a été transféré au CHU de Sahloul où une exploration par scanner a révélé une attaque cérébrale qui l’a plongé dans le coma jusqu’à son décès”, a encore expliqué le chargé de l’information au ministère de la justice.

DI/TAP