Le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, a indiqué qu’en Tunisie le processus de rédaction de la constitution d’un Etat démocratique et civil et d’une société plurielle, est lancé depuis des mois, avec des difficultés, mais que l’esprit de consensus l’emportera et que le texte mettra tout le monde d’accord dans deux, voire trois mois.
S’adressant au Parlement européen, au cours d’une séance solennelle, en marge de sa visite à Strasbourg (5-6 février), le président Marzouki a affirmé que “Tout ce processus de démocratisation de l’Etat et de la société ainsi que de mise en place d’un développement durable et juste, se révèle être plus difficile, plus complexe et surtout plus long que prévu”.
Il a fait part de sa détermination à protéger le mode de vie de la Tunisie moderniste et à élever le niveau de vie de la Tunisie pauvre et oubliée, faisant remarquer que les défis socio-économiques sont colossaux tant l’héritage de la dictature ” soigneusement camouflé sur plus de vingt ans se révèle lourd “.
Le président de la République a, par ailleurs, affirmé être venu, à la capitale du Parlement européen, solliciter, au nom de la Tunisie, un appui afin que l’Etat de droit continue d’avancer et que la démocratie se renforce chaque jour un peu plus dans le monde.
“Nous devons, certes, compter sur nous-mêmes, mais nous voulons aussi pouvoir compter sur L’Europe, surtout que la première fois dans notre histoire commune, nos intérêts et idéaux concordent “, a-t-il souligné.
En Tunisie, “nous sommes fier d’avoir fait une révolution au plus faible coût humain possible”, a-t-il soutenu évoquant avec émotion “le calvaire du peuple syrien”.
“Il n’y a vraiment rien à craindre des révolutions arabes, car ce ne sont pas des révolutions nationalistes ou xénophobes”, a souligné M. Marzouki.
Vous l’aurez compris, ça c’était avant le drame de ce mercredi. Maintenant que va-t-il dire aujourd’hui?
DI/TAP