Le Mouvement Ennahdha a démenti, dans la soirée du lundi 4 février, sur son site web, «l’information relayée par les réseaux sociaux et autres médias selon laquelle Fattoum Attia, députée d’Ennahdha à l’ANC, a présenté sa démission de son groupe parlementaire».
Fattoum Attia a déclaré dans une interview accordée à l’hebdomadaire tunisien Akher Khabar dans son édition d’aujourd’hui (mardi 5 février) qu’elle a «présenté sa démission au président de son groupe parlementaire à deux reprises et n’a reçu aucune réponse officielle».
«Je suis toujours à l’ANC mais je ne participe pas aux réunions (du bloc d’Ennahdha)», rapporte l’hebdomadaire.
L’élue d‘Ennahdha a présenté «ses excuses» à ses électeurs car, dit-t-elle, «je sens aujourd’hui que je suis une menteuse, que je ne suis pas sincère avec ceux qui m’ont donné leurs voix». Et d’ajouter : «le Mouvement Ennahdha tente de revoir certains acquis», a-t-elle déploré dans l’interview.
Toujours dans cette interview, Mme Attia souligne que Meherzia Laabidi ne représente pas la femme tunisienne, Hamadi Jebali est «honnête et patriote», mais Rached Ghannouchi n’inspire pas confiance, notamment dans ses relations avec les courants salafistes.
L’élue d’Ennahdha à l’ANC a confirmé l’existence de consignes de vote et a avoué être traitée comme une élue de seconde zone, affirmant que son parti ne compte pas lutter contre la corruption.
Interrogé par Radio Express Fm, Sahbi Atig, président du bloc parlementaire d’Ennahdha à l’ANC, a répondu que la démission de Fattoum Attia est illégale. La députée devait présenter sa démission au président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar et non au président du bloc parlementaire d’Ennahdha.
Dans une autre déclaration à Shems Fm, Sahbi Atig a souligné que la députée Fattouma Attia n’est plus démissionnaire et que les déclarations de cette dernière ont été faussées. Et de préciser ses dires : Fatoom Attia n’a pas voulu démissionner du bloc, mais de son travail à l’Assemblée nationale constituante, car elle ne voit pas l’intérêt de ses interventions et le plus qu’elle apporte aux travaux du Conseil et de la rédaction de la Constitution».
Pour sa part, le directeur de la rédaction d’Akher Khabar a souligné le choc qu’a éprouvé Fattoum Attia de la situation de la politique tunisienne.
DI/TAP
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