Les agents de la Poste dans le gouvernorat de Ben Arous ont observé, jeudi, un sit-in et une grève d'un jour, devant le siège de la direction régionale de la Poste pour défendre leurs revendications professionnelles légitimes.
Habib Tlili, secrétaire général du syndicat de base de la Poste a déclaré que ces revendications consistent "à améliorer leurs conditions de travail, à embaucher les enfants des agents de la poste, à octroyer aux agents un congé annuel, une prime d'encouragement et une majoration salariale pour promouvoir leur pouvoir d'achat.
S'exprimant devant les protestataires, le responsable syndical, membre de la commission nationale de la Poste, a passé en revue les étapes et le bilan des négociations avec la partie administrative, se déclarant déçu "de la politique d'atermoiement de l'administration et la non satisfaction des revendications des travailleurs". Le sit-in des agents de la poste s'inscrit dans le cadre d'une série de protestations sociales du secteur qui, a-t-il dit, ont englobé jusqu'a présent, les gouvernorats de Siliana, du Kef, de Jendouba, de Zaghouan et de Kairouan. Ces protestations devront aboutir à un mouvement national de contestation ouvert, dont la date et la forme seront fixées, dans une réunion, qui sera organisée prochainement par la commission administrative nationale de la Poste.
"Les agents de la Poste dans le gouvernorat de Ben Arous sont déterminés à poursuivre leur combat pour la réalisation de leurs revendications légitimes", a ajouté la même source syndicale. De son côté, Mohamed Ali Boughdiri, secrétaire général de l'Union régionale du Travail de Ben Arous a réaffirmé le soutien de l'UGTT aux agents de la Poste pour défendre leurs revendications légitimes qui n'ont pas eu de suite favorable.
En contrepartie, Salem Akrimi, directeur du service de la comptabilité de la direction régionale de la Poste et directeur régional par intérim dans le gouvernorat de Ben Arous a affirmé que "sa déclaration refléte une position strictement personnelle", relevant qu'il n'avait recu aucune réponse, au sujet des demandes des protestataires, de la part de la direction centrale de l'office national de la Poste.
Le responsable administratif régional s'est dit étonné qu'un simple sit-in" se transforme en une grève d'un jour, affirmant "que les agents sont appelés à faire preuve d'un surcroit de labeur". Il a affirmé que le travail s'est poursuivi dans 12 bureaux de postes sur la totalité de 30 répartis dans la région et dans 5 centres de distribution sur les 7 existants, en plus de l'agence des colis postaux. Il a dénonçé "la dérive syndicale et la confusion dans la détermination des divers mouvements de protestation et de la partie à l'origine de leur déclenchement".