Le bureau du procureur général de l'Etat près la Direction de la justice militaire a assuré, jeudi, que la décision de lever l'interdiction de voyage qui pèse sur l'ancien conseiller du président de la République Ayoub Messoudi, « est désormais du ressort de la chambre correctionnelle de la Cour d'appel militaire en charge de l'affaire ».
« Pour accélérer la levée de cette mesure d'interdiction sans attendre que la Cour d'appel militaire statue sur l'affaire, la défense de Messoudi aurait du en formuler la demande auprès dudit tribunal », précise un communiqué signé par le procureur général de l'Etat, directeur de la justice militaire, Marouane Bouguerra. Et d'ajouter « la question a été expliquée, d'un point de vue juridique, à Ayoub Messoudi et à son avocat qui ont été invités à adresser une demande au président de la chambre correctionnelle de la Cour d'appel militaire pour demander la levée de l'interdiction de voyage, ce qui n'a pas été fait ».
« L'intéressé veut passer pour une victime et faire croire à l'opinion publique que la justice est abusive », a jugé le procureur général, estimant que « le but est de susciter une polémique, de servir un agenda politique et transformer le dossier en une affaire d'opinion ». Le comité de soutien de Ayoub Messaoudi avait déclaré, lors d'une conférence de presse, mercredi, que son procès, déféré devant la justice militaire, est « une affaire purement politique ».
DI/TAP