Tunisie : Reprise du procès en appel de Sami Fehri

sami-fehri-05122012La chambre d'accusation de la Cour d'appel a repris, jeudi, l'examen de l'affaire du producteur de télévision Sami Fehri en l'absence de ses avocats qui protestaient contre le refus du ministère public de le libérer.

"Le comité de défense de Sami Fehri ne s'est pas présenté à la séance en signe de protestation contre le refus du ministère public de le libérer après le rejet, par la Cour de Cassation, de la décision de la chambre d'accusation, signifiant un retour à la case départ et l'annulation du mandat de dépôt", a déclaré à l'agence TAP Me Sonia Dahmani, membre du comité de défense.

L'arrêt de levée d'écrou émis par la cour de Cassation implique juridiquement, a-t-elle indiqué, la libération immédiate et sans conditions de Sami Fehri. Son maintien en détention est illégal, a encore insisté Me Dahmani.

La Chambre d'accusation de la Cour d'appel doit se prononcer, jeudi après-midi, sur le maintien en détention ou la libération de Sami Fehri, patron de la société de production "Cactus prod" et de la chaine de télévision Attounissia.

La cour de Cassation avait mis un arrêt de levée d'écrou annulant la décision de la cour d'appel en date du 25 août 2012 accusant "un fonctionnaire public de faire usage de sa qualité et de ce fait se procure à lui-même ou à un tiers un avantage injustifié et cause un préjudice à l'administration ou contrevient aux règlements" (article 96 du Code Pénal). L'accusation mettait en cause les contrats de publicité conclus entre "Cactus prod" et l'établissement de la télévision tunisienne sous le régime Ben Ali.

Sami Fehri se trouve toujours sous surveillance médicale à l'hôpital Habib Thameur où il a été transféré depuis la prison de la Mornaguia, son état de santé s'étant détérioré après une grève de la faim sauvage observée depuis plusieurs jours.

DI/TAP