Le tribunal de première instance de la Manouba a décidé de reporter au 17 janvier 2013, l’annonce du verdict dans l’affaire Habib Kazdaghli, doyen de la faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba.
L’universitaire est poursuivi en justice pour « actes de violence commis par un employé dans l’exercice de ses fonctions ».
Des représentants de la société civile, des hommes politiques et des membres de l’Assemblée nationale constituante se sont rassemblés devant le tribunal pour soutenir le doyen. Ils ont scandé des slogans appelant à l’indépendance de la justice et à la garantie des libertés universitaires.
Des universitaires tunisiens et étrangers ainsi que des représentants de la société civile française et belge étaient présents à ce mouvement de solidarité.
Dans une déclaration à la TAP, Kazdaghli a exprimé sa grande confiance en la justice tunisienne. Désignée aujourd’hui comme cible, la faculté fera face à toute tentative d’assujettissement, a-t-il toutefois soutenu.
Le 6 mars 2012, deux étudiantes portant le niqab ont déposé une plainte contre Kazdaghli, l’accusant de les avoir humilié, en refusant de les accueillir et de les écouter au sujet du renvoi provisoire de l’une d’entre elles de l’établissement. L’une des plaignantes accuse le doyen de l’avoir même asséné une gifle.
Selon Kazdaghli, les deux étudiantes auraient fait irruption dans son bureau et mis le désordre dans ses affaires. Elles ont ensuite déposé une plainte à laquelle elles ont joint un certificat médical.
DI/TAP
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