Dans une interview accordée à l’hebdomadaire « Assabah Osboui », le doyen des militants des droits de l’Homme et cofondateur de la LTDH, Ali Ben Salem, à l’instar de beaucoup de personnalités, a estimé que l’Assemblée nationale constituante est une grande erreur en Tunisie.
Les députés de l’ANC pouvaient rédiger la nouvelle Constitution sur la base de celle de 1959 et réviser quelques articles. Ils ont perdu beaucoup temps dont le désir est de gagner de l’argent facile (assis sur des chaises à bavarder), a-t-il-déclaré.
Il a également souligné que le mouvement Ennahdha cherche à instaurer ses règles dans les institutions publiques, comme l’utilisation des mosquées à des fins politiques.
La non-séparation entre le religieux et le politique constitue un danger pour le peuple tunisien. La propagande politique dans les mosquées peut provoquer une nouvelle fitna dans le pays, a-t-il indiqué.
A noter qu’à 80 ans, Ali Ben Salem est une des grandes figures de la résistance. Militant anticolonialiste puis opposant à Habib Bourguiba et Zine El Abidine Ben Ali, il a connu la prison et la torture et a purgé au total seize ans de détention, sans jamais renoncer à son combat pour les droits de l’Homme.
Interrogé sur le même sujet, le juriste Yadh Ben Achour a déclaré, sur le plateau de Nessma TV, que l’Assemblée nationale constituante est une erreur historique à laquelle toute la société a participé. Gouvernement, organismes syndicaux, présidence de la République et toutes les autres composantes de la société ont participé à cette erreur, a-t-il précisé.
L’ANC a abouti à une crise de confiance entre le gouvernement et le peuple, a-t-il ajouté.
H.Y
Lire aussi:
Tunisie – Politique: Elections en 2013,… Oubliez
L’#TnAC rejette le budget 2013 de la présidence de la république
Le 2e projet de la nouvelle Constitution tunisienne