
«Le choix d’une constituante pur “débénaliser ” le pays et en préparer un avenir cohérent l’incluant dans la modernité s’avère périlleux sinon producteur d’effets pervers et plongeant notre pays dans l’inconnu : le système retenu pour les élections de la Constituante, le refus d’un pacte républicain par la majorité dans la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution, plus grave encore, le rejet d’une limite de temps de cette constituante anticipent un pouvoir mono-colore forcément opposé au pluralisme (un Président, un gouvernement et un parlement de la même tendance, n’est-ce pas une nouvelle dictature ?).
Tout annonce que ce pouvoir monocolore sera antirépublicain et conduira à l’instabilité et au retour à la case départ – c.à.d. avant le régime séculier instauré par Bourguiba.
Face à ces risques, j’en appelle à la tenue d’un référendum, solution, peut-être moins spectaculaire, mais plus démocratique, facile, rapide, garde-fou contre l’inconnu. Mon article paru dans La Presse le 26/05/2011 sous le titre « constitution : un Référendum pour le peuple tunisien » détaille cette proposition.
Par ailleurs, l’insécurité prévalant dans le pays, les incivilités permanentes, la transgression des lois requiert un pouvoir républicain fort pendant cette période de transition et d’incertitude.
Pourquoi ne pas mettre en place un Conseil Supérieur Républicain Militaire qui épaulerait le Président de la république et pourrait assurer l’intérim de ce dernier en cas de vacance ? »
L’annonce concernant votre candidature aux prochaines élections présidentielles avant que la Constitution ne soit achevée et approuvée par le peuple démontre que vous n’avez pas tiré les leçons de l’intérim islamiste. Quoique vous affirmiez, vous avez dévié des fondamentaux du Bourguibisme. Bourguiba n’aurait jamais « flirté » avec les islamistes, leur projet étant aux antipodes du sien.
Malheureusement vous avez signé votre échec et par conséquent laissez la place à ceux et celles qui adhèrent aux fondamentaux bourguibiens républicains et séculiers.




