Le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali a exhorté les pays où sont entreposés les fonds tunisiens détournés, d’accélérer les procédures légales et administratives favorisant leur rapatriement, soulignant son respect des lois de ces pays.
Une conférence internationale se tient durant deux jours à Tunis à l’initiative du ministère de la Justice sur la récupération des fonds détournés à l’étranger.
Selon les organisateurs, la rencontre vise à étudier les progrès enregistrés par la Tunisie en ce sens et les perspectives d’activer le processus de récupération des fonds à la lumière des expériences comparées.
Présidant, vendredi, l’ouverture de la conférence, M. Jebali a indiqué que le pillage des fonds publics et leur détournement à l’étranger a entravé le processus de développement et contribué au déséquilibre social entre les régions et les catégories ainsi qu’à la propagation de la pauvreté et à l’aggravation de la tension sociale justifiée par un sentiment de marginalisation et d’exclusion.
Il a indiqué que la récupération de ces fonds exige de passer par des étapes complexes, d’acquérir des compétences et d’adopter des techniques d’enquête et d’investigation spécialisées, insistant sur la nécessité de conjuguer les efforts pour poursuivre en justice les corrompus.
« Les efforts consentis ont permis d’enregistrer des progrès au niveau des dispositions réglementaires et procédurales mais le chemin est encore long lorsque l’on constate les nombreux obstacles à franchir entravant la réalisation des résultats escomptés dans les plus brefs délais », a-t-il dit.
Pour sa part, le ministre de la Gouvernance et de la lutte contre la corruption a considéré que la coopération judiciaire internationale en matière de récupération des avoirs spoliés n’a pas atteint le stade requis en raison d’obstacles juridiques.
DI/TAP
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