Le président de l’Institut arabe des droits de l’Homme (IADH), Abdel Basset Ben Hassen, et la délégation qui l’accompagnait (composée de présidents d’associations), ont rencontré, lundi, Mustapha Ben Jaafar, président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), pour demander l’inscription du pacte de Tunis pour les droits et les libertés, dans le préambule de la constitution, et ce, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’Homme.
Le président de l’ANC a affirmé qu’il oeuvrera pour l’inscription des principes contenus dans ce pacte, dans la constitution, ajoutant que les courants politiques au sein de l’Assemblée sont parvenus à un consensus autour de plusieurs questions malgré leurs divergences, rapporte une source de l’ANC.
Ben Jaafar a souligné que les actions de la société civile contribuent à préserver la Tunisie contre la domination de la peur, mettant en valeur le rôle des associations dans la garantie d’un maximum de droits et de libertés.
S’agissant du rassemblement de sensibilisation observé devant l’ANC par le collectif des associations en faveur du Pacte de Tunis pour les droits et les libertés, le président de l’ANC a fait remarquer que les actions de sensibilisation et de pression menées par la société civile jouent un rôle positif dans le sens de l’inscription des droits universels de l’Homme dans la première constitution tunisienne à l’élaboration de laquelle le peuple contribue.
Outre le président de l’IADH, la délégation était composée, notamment, de Abdessattar Ben Moussa, président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), Chaouki Tabib, bâtonnier de l’Ordre des avocats et Yadh Ben Achour, président de l’ancienne Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution.
Le rassemblement de sensibilisation au pacte organisé, lundi, devant l’ANC, a enregistré la participation d’environ 300 personnes représentants et sympathisants de l’IADH, la LTDH, le Syndicat national des journalistes tunisiens, l’Association tunisienne des femmes démocrates, l’Ordre des avocats, l’Union générale tunisienne du travail, la section tunisienne d’Amnesty International, certains partis de gauche et le Réseau Doustourouna.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Le directeur de l’IADH, initiateur du pacte de Tunis pour les droits et les libertés en collaboration avec cinq organisations de la société civile, a souligné que l’inscription du pacte dans la constitution devra conférer au texte fondamental une dimension symbolique qui évoque la révolution tunisienne pour la liberté.
Pour sa part, le président de la LTDH, Abdessattar Ben Moussa, a signalé que les 56 députés ayant, jusqu’à présent, signé le pacte vont défendre l’inscription de ses principes dans la constitution, principes figurant dans la déclaration universelle des droits de l’Homme qui fête son 64 ème anniversaire.
Le pacte de Tunis pour les droits et les libertés, lancé le 25 juillet 2012, a réuni l’adhésion de centaines d’organisations, une quinzaine de partis, 56 députés de l’ANC et plus de 50 mille signatures de citoyens.
WMC/TAP