La Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a tiré, vendredi 30 novembre, la sonnette d’alarme sur les “violents troubles” survenus à Siliana, allant jusqu’à intimer le gouvernement à “s’assurer que les forces de sécurité cessent l’usage excessif de la force contre les manifestants”. A leur égard, “les protestataires doivent également éviter de recourir à la Force”, a souligné Mme Pillay dans un communiqué paru sur le site officiel du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH).
Dans un communiqué, Mme Pillary condamne “le recours disproportionné à la force dans une manifestation préalablement annoncée” et appelle les autorités à “cesser d’urgence les tirs contre les manifestants”. Selon elle, “la liberté d’expression, d’opinion et de rassemblement pacifique sont des droits fondamentaux de l’Homme qui doivent être protégés et préservés”. Elle exhorte, également, le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour assurer un développement équitable “qui permettra à tous les Tunisiens de bénéficier de leurs droits économiques et sociaux”.
En outre, elle déplore que “plus de 220 personnes soient blessées mardi et mercredi” ainsi que “les violences sporadiques et les arrestations à domicile”; et relève que des manifestants souffrent de blessures graves causées par des munitions de chasse (chevrotine). “Une équipe de notre bureau de Tunis a visité les victimes hospitalisées et a rapporté des cas de blessures par balles à la tête, au dos, au visage et aux yeux, pouvant, dans certains cas, entraîner la cécité”, a-t-elle regretté.
DI/TAP