Le président de l’Organisation “Freedom House” David Kramer a indiqué, jeudi, qu’après la révolution du 14 janvier, la Tunisie est passée, dans le classement mené par l’Organisation en 2011, de la catégorie de “pays où les libertés sont absentes” (no free category) à celle de “pays qui disposent de libertés partielles” (Partly free category).
“Quatre facteurs ont notamment joué en faveur de la réalisation de ce progrès en Tunisie, à savoir le départ de Ben Ali, l’organisation d’élections, la formation d’un gouvernement et l’émancipation des médias”, a précisé M.Kramer lors d’un point de presse tenu à Tunis. “Pour 2012, le nouveau classement sera annoncé dans le rapport de l’Organisation devant être publié à la mi-janvier 2013”, a-t-il ajouté, soulignant que ce classement a été effectué sur la base de 23 points relatifs au respect des droits de l’homme et à la consécration des libertés. M. Kramer a affirmé qu’il ne dispose pas d’informations suffisantes sur les derniers développements en Tunisie notamment le décès de certains détenus ayant observé des grèves de la faim ainsi que les affrontements à Siliana et à Sidi Bouzid.
Il a indiqué que l’ouverture du bureau de “Freedom House” à Tunis va permettre de renforcer les actions de l’organisation visant à instaurer un dialogue permanent entre le gouvernement et la société civile. Ces actions passent notamment à travers trois programmes: “nouvelle liberté pour la justice”, “lutte contre la torture” et “initiation des citoyens aux élections” ainsi que par le biais de financement de certaines actions d’ONG et d’associations actives en Tunisie dans le domaine de la défense des droits de l’homme, a-t-il dit. M. Kramer est en visite en Tunisie où il s’est entretenu avec des représentants de la société civile et du gouvernement, en particulier, le ministre des Droits de l’homme et de la justice transitionnelle et le président de l’Assemblée nationale constituante. Fondée en 1941, “Freedom House” est une ONG qui milite en faveur du développement des libertés dans le monde. Financée majoritairement par les Etats Unis, cette organisation siège à Washington et est installée dans une douzaine de pays.
WMC/TAP