Médenine : 34 réfugiés érythréens refusent de quitter la maison de jeunes de Zarzis

Quelques 34 réfugiés érythréens ont refusé de quitter la maison de jeunes de Zarzis (gouvernorat de Médenine).

Ces réfugiés résident à la maison de jeunes depuis un mois et demi après avoir été arrêtés au port d’El Ketf (délégation de Ben Guerdane) lors d’une tentative d’immigration clandestine de la Libye vers les côtes italiennes.

Le directeur de la maison de jeunes, Tej Eddine Khnissi a indiqué à la correspondante de la TAP dans la région que conformément à un accord avec le haut commissariat des Nations Unies (HCR), le délai accordé pour les réfugiés érythréens de s’installer provisoirement dans cet établissement s’est achevée le 31 octobre dernier, date à laquelle la maison de jeunes devra reprendre ses activités normales.

Les réfugiés ont affirmé qu’ils ne quitteront la maison de jeunes que si on leur propose un autre endroit pour s’y installer.

Ils ont estimé l’allocation de 300 dinars par Personne, accordée une seule fois par le HCR, ne leur permet pas de louer une maison et de couvrir les dépenses quotidiennes, le temps qu’ils trouvent un emploi.

Ils ont accusé le haut commissariat de pas assumer ses responsabilités surtout que le statut de réfugié leur a été accordé. Ils ont appelé l’organisation onusienne à garantir leurs droits à un logement et à venir écouter leurs revendications.

Un responsable du bureau du HCR à Zarzis a affirmé que les déclarations des réfugiés sont inexactes. Les contacts ne se sont pas interrompus et le HCR leur a fourni de la nourriture et des aides financières et oeuvre en collaboration avec des organisations de la société civile à leur trouver des postes d’emploi, a t-il ajouté.

Il a affirmé que le HCR a reçu plusieurs offres d’emploi pour les réfugiés ajoutant qu’ils doivent de leur côté assumer leur responsabilité et choisir de rester en Tunisie ou de la quitter.

La même source a précisé que ces réfugiés ne doivent pas imposer leurs conditions au haut commissariat et exercer une pression afin de les rapatrier, surtout que ce dossier a été définitivement clos.

A noter que des maliens qui ont reçu des documents de demande d’asile, ont accepté les conditions du HCR et ont résidé dans un endroit fourni par le croisant rouge tunisien à Médenine, a expliqué Mongi Slim, président de la section du croissant rouge de Médenine.

Il a ajouté que quatre parmi eux ont accepté volontairement le retour dans leur pays d’origine alors que 11 autres sont restés en Tunisie et continuent de rechercher un emploi en attendant de parachever les procédures pour obtenir le statut de réfugiés.

WMV/TAP