Les participants au Congrès national pour le dialogue ont appelé, mardi, dans un communiqué final, à “écourter” la période transitionnelle et à organiser des élections pour rétablir la stabilité dans le pays.
Ils ont, d’autre part, affirmé que la date du 23 juin 2013 fixée par la Troïka pour l’organisation des prochaines élections “n’est pas convenable”, appelant à assurer la séparation entre les élections présidentielle et législatives conformément aux standards internationaux et à céder la mission de la fixation du calendrier officiel de ces élections à l’instance supérieure indépendante pour les élections.
Les congressistes ont appelé à un consensus autour de l’instance indépendante pour les élections, de l’instance de régulation de l’audiovisuel et de l’instance provisoire de la justice judiciaire. Le communiqué relève également l’importance d’assurer l’impartialité des ministères de souveraineté et de mettre en place un mécanisme de coordination et de suivi des recommandations du Congrès.
M. Houcine Abassi, secrétaire général de l’UGTT, qui a donné lecture du communiqué final, a affirmé que le congrès pour le dialogue national se poursuivra, formulant l’espoir de voir les partis absents reconsidérer leur position. Il a recommandé de prendre les mesures nécessaires pour apaiser la tension sociale et regagner la confiance du citoyen et ce dans le cadre d’un nouveau pacte social pour la période postrévolutionnaire, en plus de la libération des personnes interpellées lors des dernières manifestations qui ont lieu dans certaines régions.
Les participants ont insisté sur la nécessite de faire face à la violence qui s’est propagée dans le pays et à adopter le principe du dialogue dans le traitement des problèmes, soulignant le rôle imparti aux forces de sécurité républicaine dans la garantie de la stabilité du pays.
Le Congrès du dialogue national, organisé à l’initiative de l’UGTT, a enregistré la participation d’environ 50 partis, 22 organisations et plusieurs personnalités nationales, constituants et experts judiciaires.
Les partis “Ennahdha” et “le Congrès pour la République” (CPR) ont été les principaux absents à ce Congrès. Il convient également de signaler que la séance d’ouverture du congrès a été marquée par la présence du président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaâfar, le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali et le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki.
WMC/TAP
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