Dans la nuit du 3 septembre, une jeune fille et son fiancé sont arrêtés par trois policiers alors qu’ils sont en voiture dans un quartier de la banlieue Nord de Tunis. Aux dires du fiancé, lui a été menotté par un policier et sa fiancée a été conduite par les deux autres policiers à l’arrière de leur voiture et a été violée.La nouvelle du viol de cette jeune fille est sur toutes les lèvres depuis que ces policiers auraient commis leur forfait, acte barbare d’un autre âge. Un traumatisme collectif a plongé chaque tunisien dans un état de choc.
Cette jeune fille, selon ses déclarations, a été violée de la façon la plus brutale et la plus ignoble ! En réalité, c’est le viol et la destruction de tout un pays. Une Tunisie déshonorée par des déséquilibrés qui ne représentent en rien la police républicaine. Cette jeune fille a subi gratuitement cette épreuve douloureuse et insupportable !
Indéniablement, les trois fonctionnaires ont commis leur délit sur le lieu du travail et dans la plage horaire de l’accomplissement de leur fonction ! Donc, l’Etat, en tant que employeur de ces trois fonctionnaires, est responsable civilement de ce viol !
La raison d’être de l’État est de protéger les citoyens contre la violence. Dans ce cas de viol, ce sont les représentants de l’Etat qui ont violé la République en violant cette jeune fille innocente ! Si l’Etat ne répare pas son forfait immédiatement, il perd de facto sa légitimité.
Le Président de la République doit présenter des excuses au nom de la Nation à cette jeune fille qui a subi une humiliation et un traumatisme à vie.
La République doit procéder, sans délai, à un dédommagement et réparation matérielle et morale à la jeune fille mutilée dans son honneur et sa réputation. Deux familles seront marquées à vie par le comportement irresponsable de deux ou trois agents censés protéger l’intégrité physique et morale des tunisiens et surtout des tunisiennes.
Le syndicat de police doit agir rapidement pour dénoncer ces monstres qui ont causé un préjudice à l’institution policière et à travers elle la Nation toute entière.
La justice républicaine saura comment punir ces hors-la-loi et destructeurs de l’ordre public. Les sanctions doivent être civiles et pénales selon les lois de la République. Il n’y aucune circonstance atténuante pour ces délinquants.
Il est inadmissible et inconcevable que la victime soit accusée par ses violeurs d’atteinte à la pudeur ! Arrêtons, c’est grotesque et insupportable ! L’image de la Tunisie est salie, encore un peu plus.
Se taire sur ce viol, c’est accepter l’humiliation, c’est extraire notre dignité et notre humanité. Le traitement de cette affaire est honteux et nous laisse perplexe sur les intentions réelles des agresseurs. Votre soutien à cette jeune fille constitue un acte citoyen et républicain.
Le soutien des femmes-députées est un reconfort moral et un geste fort pour cette jeune fille en premier lieu et à tous les tunisiens et tunisiennes !
Une manifestation nationale doit être organisée par la société civile pour dénoncer collectivement cet acte barbare et primitif.
Blog de Mustapha STAMBOULI