Les participant au débat régional sur la justice transitionnelle dans le gouvernorat de la Manouba ont appelé à la nécessité d’accélérer l’ouverture des dossiers de la justice transitionnelle et, en particulier, d’appliquer l’amnistie législative générale, en raison des difficultés vécues par certaines familles concernées et la dissocier du dossier de la justice transitionnelle.
Au cours de la manifestation qui s’est déroulée, vendredi, au siège du ministère des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, sous le thème des “visions et des conceptions”, ils ont appelé à dévoiler la vérité et à préserver la mémoire des victimes, à les réhabiliter et à les dédommager moralement et matériellement.
Les participants ont, en outre recommandé de demander des comptes aux fautifs, à consacrer une culture qui ne permet pas de fuir les sanctions, à garantir l’impossibilité du retour aux pratiques de l’ancien régime et la réforme des institutions, notamment judiciaires, sécuritaires et médiatiques.
Le sociologue et président de la séance, Brahim Guizani, a indiqué au correspondant de l’agence TAP à la Manouba que le débat vise, en particulier, à ” trouver une conception claire et un consensus concernant le projet de loi organique de la justice transitionnelle, à travers l’écoute directe des victimes et la détermination de leurs besoins et leurs droits.
De nombreux anciens prisonniers politiques et des membres de familles de martyrs ont participé à cette rencontre qui a permis de présenter des témoignages sur leurs conditions difficiles durant toute la période écoulée, ainsi que les retombées négatives sur leur vie actuelle.
Par ailleurs, le programme de cette rencontre comprend des ateliers de travail animés par cinq commissions qui sont celles de “la révélation de la vérité”, “des dédommagements”, de “reddition des comptes”, de “la réconciliation” et de “la réforme des institutions”, en vue de préparer le rapport définitif relatif au gouvernorat de la Manouba et de le transmettre à la commission nationale autour de la justice transitionnelle.
L’organisation de cette manifestation s’est déroulée avec la participation de la commission technique de supervision du débat national autour de la justice transitionnelle, la première commission interrégionale qui comprend les commissions régionales de dialogue autour de la justice transitionnelle des gouvernorats du Grand Tunis et de Bizerte.
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