Plusieurs associations et organisations nationales ont décidé de boycotter le dialogue ouvert, instauré par l’Assemblée nationale constituante (ANC) avec les composantes de la société civile sur le projet de constitution. Elles ont exprimé leur rejet d’une participation formelle visant à soutenir la projet de constitution, en l’absence de garanties qui prennent en considération leurs suggestions.
“Le dialogue sérieux et constructif avec les composantes de la société civile relatif à l’élaboration de la constitution exige la mise en place de mécanismes méthodologiques et d’un calendrier clair tout au long de la période d’élaboration de la constitution”, indiquent, mardi, ces associations dans un communiqué commun. Elles ont estimé que le programme arrêté de manière unilatérale par l’ANC et pour un délai très court ne permet pas aux associations de présenter leurs visions et propositions sur le projet de constitution.
Les organisations ont dénoncé la manière dont elles avaient été invitées pour participer au dialogue ouvert, dès lors que l’invitation leur est parvenue un jour seulement avant le démarrage du dialogue. Elles ont réaffirmé leur attachement au dialogue sérieux entre les institutions de l’Etat et les composantes de la société civile et appelé à l’instauration d’un partenariat effective pour garantir le succès du processus de la transition démocratique loin de toute forme d’instrumentalisation. Les organisations signataires du communiqué sont les suivantes :
– La Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme
– L’union des diplômés chômeurs
– La fédération internationale des ligues des droits de l’homme
– Le Mouvement « Kollouna Tounes »
– L’association tunisienne des femmes démocrates
– L’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement
– Le syndicat national des journalistes tunisiens
– Le forum tunisien des droits économiques et sociales
– Le réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme
– La ligue des écrivains libres
– Le conseil national indépendant de l’information et de la communication
– Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse
– L’organisation tunisienne pour la citoyenneté
– L’union général des étudiants tunisiens
– Le centre d’études et des activités ouvrières
– Le Réseau Dostourouna
– L’Association des avocates indépendantes
– L’Association tunisienne « Hakam »
– La ligue tunisienne d’anciens prisonniers d’opinion
– L’Association de citoyenneté et de démocratie “Hammam Ghezaz”
– L’Association tunisienne de lutte contre la torture
– La Ligue des électrices tunisiennes
– Le Conseil national des libertés
– Le centre de Tunis de la justice transitionnelle.