Tunisie – Film anti-islam – Rafik Abdesslem : “Sous Ben Ali, les ambassades ne risquaient rien…”

“Ce qui s’est passé vendredi dernier à l’ambassade US, n’honore pas la Tunisie et toutes les mesures seront prises pour mettre fin aux débordements d’où qu’ils viennent. Car des débordements, il y en a eu, conséquences d’une criminalité de droit commun et d’une autre, politique cette fois-ci” a déclaré Rafik Abdesslem, ministre des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse organisé, mardi 18 septembre au siège de son ministère.

Un discours  dit et redit par les membres du gouvernement sans réel impact sur le terrain. Une rengaine qui a fini par lasser les plus patients parmi le peuple tunisien ébahi devant la croissance de la violence religieuse et criminelle dans un pays réputé pour être paisible et ouvert…

Le ministre a indiqué que lors des entretiens qu’il a eu lundi, 17 avec les représentants diplomatiques des USA, Allemagne, France et Grande Bretagne, il a exprimé les regrets de la Tunisie à propos des violences qui ont visé l’ambassade et l’établissement scolaire US et les a rassurés quant à sa détermination  de prendre les mesures adéquates pour la protection et la préservation des représentations des chancelleries étrangères sur son sol.

Pendant ce temps, des décisions sont prises aux échelles aussi bien américaines qu’européennes pour geler le déplacement des délégations diplomatiques en Tunisie. L’ambassadeur américain a d’ailleurs rappelé au ministre lors de sa rencontre avec lui que la Tunisie a failli dans la protection de son ambassade en violation de la convention de Genève “Nous avons eu vent de la décision de certaines délégations de suspendre leurs déplacements en Tunisie, c’est un point de vu que nous comprenons après ce qui s’est passé, mais je ne pense pas que c’est une punition ou une sanction envers la Tunisie”.

Rafik Abdesslem qui a de nouveau affirmé qu’il aura l’occasion lors de son prochain déplacement à New York de voir Hillary Clinton s’est dit optimiste concernant la qualité des relations liant son pays aux USA : “J’aurai l’occasion de voir Madame Clinton et d’autres représentants de l’Etat américain”.

M.Abdesslem a par ailleurs estimé que lors de la dictature  Ben Ali, les ambassades ne risquaient rien puisque les manifestations, les sit-in et les marches étaient interdites, d’où si nous le comprenons bien, les débordements qui ont eu lieu la semaine dernière et qui seraient du fait de la transition démocratique…

Et comme désormais, d’usage notre ministre des Affaires étrangères a fait preuve de son doigté diplomatique réputé en s’adressant aux journalistes et les targuant,  s-oh pas tous, comme il a tenu à préciser- d’être nostalgiques à l’époque dictatoriale et euphoriques dès qu’un malheur survient dans le pays gouverné par la Troïka.

Non, monsieur le ministre, les médias sont peinés, tristes et malheureux de voir l’image éclatante de la Tunisie avant-gardiste des “printemps arabes” ternie par l’amateurisme, l’incompétence de ses gouvernants incapables de protéger leurs hôtes diplomates et leur peuple souffrant d’insécurité et de violences à cause de courants extrémistes.

A.B.A
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