Abou Iadh nargue une large frange du peuple tunisien, de l’Etat tunisien et s’attaque personnellement au ministre de l’Intérieur en cette « kothba » (prêche) du lundi à laquelle nous ne sommes pas habitués et au moment même où les forces de police encerclent la mosquée du Fath pour soit disant l’arrêter…
Le prêcheur salafiste a discouru longuement sur ce que s’était passé vendredi dernier à l’ambassade américaine, il a tancé Ali Laraiedh, ministre de l’Intérieur en l’appelant à démissionner. « Vous êtes en train d’installer une nouvelle dictature. Dans les pays démocratique (parce Abou Iadh croit en la démocratie…), après tout ce qui s’est passé, vous auriez dû démissionner…Comment pouvez-vous supporter de voir vos sbires torturer des prisonniers. Ettaki allah fi tounes we fi cha3biha »….
Ce sont juste quelques propos d’Abou Iadh, plus fort que tout et tous car alors que l’on s’attendait à ce que la police l’arrête vendredi chez lui, il « réussi à s’échapper… »…Dimanche, il assiste à l’enterrement de l’un des jeunes tués lors des affrontements à l’ambassade US sans être nullement inquiété. Aujourd’hui, lundi, il prêche en plein centre ville entouré de forces impressionnantes de police qui se retirent ensuite pour le laisser libre comme l’air…
Ces comédies rappellent et à un degré beaucoup plus élevé, celle du départ fictif de Sakhr El Matri qui n’a jamais quitté le sol qatarie, d’après des témoins oculaires vivant sur place…
Et dans tout cela, c’est le peuple tunisien qui est trompé, bravé, méprisé, abusé, leurré…
Et dans tout cela, c’est la Tunisie qui depuis le 23 octobre fait une marche arrière de 50 ans, 100, 200, 900 ans lorsque les tribus des Banou Hilal sauvages et anarchiques vouées au pillage et à la destruction comme l’a décrit Ibn Khaldoun dans sa Moukaddima on détruit la civilisation ziride …Ces tribus ne pratiquaient aucune industrie, ni agriculture, ils pratiquaient la razzia et le saccage…C’est ce qui se passe en Tunisie depuis le 23 octobre, des vols impunis, des agressions, des viols en l’absence d’un appareil sécuritaire capable de mettre fin ou même de freiner ces pratiques…
Les Tunisiens sont complètement désenchantés. Eux qui ont toujours été fiers de représenter l’exception du monde arabo-musulman sont aujourd’hui peinés et en souffrance de voir leur modèle de société virer vers un wahabisme primaire à cause des Abou Iadh, leurs protecteurs officieusement officielss et compagnie…
Mais d’où sont sortis ces énergumènes et illuminés? Comment ont-ils pu sévir sans coup férir, sans être inquiétés ni par la police, ni par la justice ?
Une République bananière a dit un député, jamais cette description n’a eu autant de sens…
A.B.A
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