Les estimations des participants à la manifestation organisée hier soir dans la nuit à Sfax à l’occasion de la journée du 13 août variaient selon le moment et aussi le lieu.
Mais la moyenne était 1.500 personnes environ. Des organisations de la société civile ont fait appel, à travers les réseaux sociaux, pour participer à cette manifestation pendant laquelle différents slogans ont été scandés: «égalité et égalité dans les droits et les devoirs», «la femme doit se révolter pour inscrire ses droits à la Constitution», «la femme tunisienne est libre et les réactionnaires dehors». D’autres slogans anti-Ennahdha ont également été scandés comme «le peuple a marre des nouveaux Trabelsi».
Les manifestants, à majorité jeunes et de sexe féminin, ont parcouru les artères de la ville et se sont arrêtés devant le siège du district de la police pour demander la libération des syndicalistes arrêtés dans l’affaire du CHU Hédi Chaker… Aucune présence policière n’a été remarquée.
Pour des syndicalistes et des représentants des partis politiques leur participation, il s’agissait d’exprimer leur mécontentement quant à l’article 28. Ils ont notamment souligné que la femme est une citoyenne au même titre que l’homme et on ne doit pas permettre de toucher aux droits de citoyenneté de la femme sous le principe de complémentarité à l’homme et non sous le principe d’égalité.
Les manifestants d’hier soir ont demandé l’abrogation de l’article 28 du projet de la Constitution et de maintenir l’article 22 qui garantit la liberté et l’égalité des citoyens indépendamment de leur genre.
D’autre part, le parti Ennahdha a organisé à l’occasion de la journée du 13 août un meeting dans la salle des fêtes…
De notre correspondant à Sfax, Hafez
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