Tunisie – Violences extremistes : “Condamner ne suffit plus”, affirme Abdelfettah Mourou

Victime d’une agression, dimanche soir, lors d’un colloque à Kairouan, sur «la tolérance en Islam», Abdelfattah Mourou, membre du Conseil de la Choura du mouvement Ennahdha, a déclaré, lundi, que «son agression n’est pas un acte isolé, mais qu’il s’agit d’un phénomène qui nécessite d’être analysé et traité».

«Comprendre les motifs de telles pratiques sous prétexte de peur de l’avenir ne veut pas dire les accepter», a affirmé M. Mourou, estimant indispensable de «prendre au sérieux ce phénomène et de ne pas se contenter de le condamner».

Pour Zoubeir Ch’houdi, directeur du cabinet du président du mouvement Ennahdha, «cette agression est un acte isolé qui doit être poursuivi en justice». «Aucune partie politique ne doit être tenue responsable de cette nouvelle violence qui prend pour cible, une fois de plus, les islamistes et autres courants», a-t-il déclaré à la TAP.

Frappé à la tête, Mourou semble s’être interposé entre l’anthropologue Youssef Seddik et une personne de l’assistance qui contestait la participation de ce dernier au colloque, l’accusant d’avoir porté atteinte par le passé à la personne d’Aicha, épouse du prophète Mohammed.

Organisé par le réseau «Droits, libertés et dignité», ce colloque a rassemblé, outre MM. Mourou et Seddik, l’universitaire Hichem Messaoudi et le porte-parole du parti Ettahrir Ridha Bel Haj.