Tribune A la Une – Foued Marzouki : Vendre du rêve…

Je présume que dans quelques temps les statistiques vont afficher 80.000 chômeurs de moins… une excellente méthode politique pour afficher un bilan d’exercice positif… du déjà vu!

Je suis d’avis de traiter la question du statut du travailleur indépendant en profondeur… cela ne sert à rien de vendre du rêve et il faut observer la réalité du marché de l’emploi en Tunisie.

Des questions primordiales:

1- Quels sont les organismes et les entreprises tunisiennes qui feraient appel à un ou des travailleurs indépendants et pour quelle raison?

2- quels sont les secteurs d’activités qui favoriseraient l’emploi de travailleurs autonomes pour un besoin précis et ponctuel?

3- Quel est le pourcentage de personnes qui s’accommoderaient avec le statut autonome?

La carrière d’un travailleur autonome se construit sur la mobilité, la facilité d’adaptation à des environnements différents, les aptitudes commerciales et la garantie des résultats dans l’accomplissement des différents mandats pour projeter une image de fiabilité.

Le travailleur autonome a une aptitude essentielle, le « Self Learning »… on vend ce qu’on a  appris hier et on apprend ce qu’on va vendre demain! Il est vrai que certains domaines n’évoluent pas aussi vite que d’autres… si on prend l’exemple du domaine des TIC… il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers et il est inutile de croire être arrivé au sommet du savoir… même les crises économiques poussent à revoir la technologie pour fournir mieux et moins cher.

Certains pensent qu’être travailleur indépendant c’est être patron… oui c’est vrai mais un patron sans carnet de commandes c’est un chômeur de luxe!!

La question qui se pose, est ce que le marché tunisien peut remplir le carnet de commandes de 8000 travailleurs indépendants surtout si ce qu’ils ont à vendre au départ fait suite à une formation universitaire et des stages complémentaires… théoriques!!!

Commentaire de Foued Marzouki à l’article Tunisie – Emploi : 30.000 recrutements depuis janvier