Le ministère de la Justice a démenti, samedi, avoir proféré des menaces contre les magistrats participant à la dernière grève. Selon un communiqué du ministère, « les déclarations de la présidente de l’Association des Magistrats Tunisiens (AMT), Kalthoum Kannou, à l’un des journaux tunisiens parus, aujourd’hui, en vertu desquelles les magistrats ayant participé à la dernière grève ont reçu des menaces téléphoniques du ministère de la Justice, sont des allégations infondées ».
« Le ministère n’a pas besoin d’intervenir dans de tels sujets ni par l’intimidation ni par les incitations, compte tenu de sa confiance entière en la capacité des magistrats à prendre une décision pertinente conforme aux dispositions de la loi, décision qui consacre la neutralité de la magistrature et protège son prestige sans intervention aucune », ajoute le communiqué.
Le ministère de la Justice réaffirme son engagement irréversible à entreprendre une réforme radicale et intégrale du système judiciaire avec la participation de toutes les parties concernées.
Il s’agit, relève le communiqué, « de parvenir à des solutions consensuelles, de protéger la magistrature de tous les calculs élitistes et personnels et de préserver son indépendance loin des tiraillements idéologiques et partisans ». Il convient de rappeler que les magistrats ont observé du 13 au 15 juin une grève qui, selon Kalthoum Kannou, visent à faire pression sur l’Assemblée Nationale Constituante pour créer une instance provisoire de la magistrature qui vient remplacer le Conseil supérieur de la magistrature et garantir l’indépendance de ce corps.
WMC/TAP