Un été à la sauce salafiste ?

Excellent article, et vous avez admirablement résumé la situation. J’y ajouterai simplement que cet été 2012, ne sera pas un été comme les autres, ce sera l’été de l’épreuve : les Tunisiens de France et de Suisse que je côtoie, ne sont pas très enthousiastes pour rentrer passer leurs vacances au pays, sauf pour une quinzaine de jours si jamais un évènement familial le justifie.

 

Plusieurs raisons à cela : la montée du salafisme et la passivité complice de l’Etat. Un collègue m’a dit : je dois assister au mariage d’une parente mais je l’appréhende déjà : est ce qu’une bande de barbus risque de débarquer pendant la fête pour traiter les femmes et les jeunes filles qui danseront de « fajirat », et de battre les hommes qui auront fait circuler « la gargoulette » en les traitant de « soukarjia » et de « foujjars » ? Et si oui, au nom de quoi ?

Cet été sera mauvais sur le plan touristique, car la nostalgie du pays a été brisée par cette folie qui semble s’emparer d’une minorité de lunatiques illuminés qui pourrissent la vie de la grande majorité sereine et tolérante. et puis les Tunisiens se sont rendus compte que les vacances en Tunisie, avec les prix que pratique notre chère (c’est le cas de le dire) compagnie nationale, leurs revenaient bien plus cher que des vacances autrement plus attrayantes aux Caraïbes ou ailleurs, sous des cieux plus cléments, loin de la menace du sabre et du gourdin, et de toute invective injurieuse, et de toute immixtion dans la vie privée.  Ennahdha déclare que les salafistes sont ses enfants, qu’ils n’ont pas débarqué de la planète mars, alors qu’elle tienne bien ses enfants avant que la crèche ne tourne en véritable ménagerie, en un cirque ou le sang ne manquera pas de couler.

Commentaire à l’article Tunisie : La surenchère salafiste