Tunisie : Des salafistes terrorisent les villes de Ghardimaou et de Jendouba

Un poste de police a été incendié, samedi en fin de matinée, dans la délégation de Ghardimaou par des salafistes, apprend de sources sécuritaires la correspondante de l’agence TAP dans la région. Les agents de la garde nationale ont été contraints d’intervenir au moyen de bombes lacrymogènes et de tirs de sommation, afin empêcher les agresseurs d’incendier le poste de la garde nationale de Gardimaou, indique la même source.

Profitant de climat de tension, certains délinquants ont assailli des locaux commerciaux et des habitations dans la ville afin de les cambrioler, relève la même source.

D’autre part, un calme précaire prévaut dans la ville de Jendouba après des attaques contre des postes de police et quatre bars par des groupes salafistes. Ces actes de violence ont provoqué un profond mécontenement et un sentiment de colère chez les habitants de la ville qui ont dénoncé la dérive sécuritaire que connaît leur ville.

Certains habitants de la ville ont fait part de leur crainte de voir cette situation perdurer face à l’impunité des agresseurs. Un important dispositif sécuritaire a été déployé, samedi, dans la ville de Jendouba. Des unités de l’armée nationale assurent la protection des établissements publics.

A Jendouba, des groupes de salafistes ont attaqué, samedi matin, le siège du district de la sécurité nationale de Jendouba avec des pierres et des cocktails molotov, ont indiqué des sources sécuritaires à la correspondante de l’agence TAP dans la région.

Selon les mêmes sources, les forces de l’ordre ont du faire usage de gaz lacrymogène pour protéger le bâtiment et disperser ces groupes qui ont mis le feu au bureau de la police judiciaire, ajoutant que ”ces groupes se sont dirigés ensuite au centre-ville, mettant le feu et pillant des bars et des points de vente de boissons alcoolisées”.

Armés de matraques et de sabres, ces groupes dont le nombre est estimé au départ à 200 personnes avant d’atteindre les 500 individus, ont scandé des slogans appelant au ‘Djihad’ et sont allés ensuite chercher refuge dans la mosquée de la ville.

A l’origine de ces actes de violences, l’arrestation d’une personne recherchée par la police et supposée appartenir au courant salafiste, lors d’une campagne sécuritaire organisée vendredi soir par les forces de l’ordre, ajoute la même source.

Plusieurs unités des forces de l’ordre se sont déployées dans la ville pour empêcher ces groupes de s’attaquer aux magasins et à un hôtel, alors que l’armée nationale a renforcé sa présence autour des bâtiments publics.

WMC/TAP