Tunisie : Le piratage des courriers électroniques des membres du gouvernement ne peut être contrôlé

Le ministre des technologies de l’information et de la communication, Mongi Marzouk a déclaré, mardi, que le piratage des adresses électroniques de certains membres du gouvernement par le groupe d’hacktivistes “Anonymous”, est une “opération qui ne peut être ni maîtrisée ni contrôlée à partir de la Tunisie”. Car, le téléchargement des données s’effectue conformément à des règles et codifications spécifiques à des opérateurs internationaux, explique-t-il.
Le ministre a précisé, lors de la rencontre périodique avec la presse au palais du gouvernement à la Kasbah, que la mission de l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique (ANSI) et de l’Agence Nationale de la Certification Electronique (ANCE) consiste à “protéger les sites et les données personnelles des membres du gouvernement et des ministères concernant les communications et l’utilisation d’Internet”.

Il a souligné, à cet effet, la nécessité “d’utiliser des codifications nationales pour protéger les données”, recommandant “le téléchargement de tous les messages électroniques sur l’ordinateur portable pour éviter tout piratage”.

Sur les orientations générales du secteur, il a indiqué que les objectifs visés consistent à restructurer le secteur d’Internet, instaurer la confiance en la technologie numérique à travers la détermination du rôle de l’ATI (Agence Tunisienne d’Internet) en ce qui concerne le verrouillage des sites, et aussi réviser la structure et les prérogatives de cette agence.

M. Marzouk a annoncé, à cette occasion, que l’ouverture à l’offre financière de “Tunisiana”, seul et unique postulant à la troisième licence pour l’installation et l’exploitation d’un réseau fixe et mobile de services de télécommunications de troisième génération (3G), est prévue pour le 20 avril 2012. Le ministre a démenti les allégations concernant un amendement du cahier des charges régissant cette opération “pour augmenter les chances de Tunisiana de remporter cette licence”, précisant que celui-ci a été élaboré sur la base de critères objectifs.

“Trois opérateurs ont retiré le cahier des charges, seul Tunisiana a déposé une offre technique et financière”, a rappelé le ministre à ce sujet. L’appel d’offres pour l’attribution de cette licence a été lancé le 9 février 2012.

M. Marzouk a relevé que le gouvernement examine actuellement la possibilité de réviser le code des télécommunications et oeuvre à élargir le champ de couverture numérique et analogique à travers la réorganisation des services de radiodiffusion audiovisuelle.

Des efforts sont consentis également pour rationaliser l’utilisation des fibres optiques, a-t-il dit, l’objectif étant de renforcer le haut débit dans toutes les régions desquelles les régions intérieures. (WMC/TAP)