Lors d’une lors d’une rencontre, mercredi au ministère des affaires de la femme, Monia Akili, Cardiaque et asthmatique, refuse de parler de cet épisode noir de sa vie passé derrière les barreaux et au cours duquel elle a subi les pires exactions dont les séquelles physiques et morales persistent encore.
Elle revendique, aujourd’hui, c’est son dossier carcéral qui semble, estime-t-elle avoir été détruit, comme beaucoup d’autres dossiers pour masquer les crimes de l’ancien régime.
Hayet Ayadi, incarcérée injustement pendant six mois, a résumé cette souffrance en une phrase : “Après ma libération j’ai regretté d’avoir quitté la prison la persécution ayant touché ma famille, sans parler du mépris de la société, de l’exclusion sociale …”, a-t-elle dit.
Les femmes présentes à la réunion n’ont pu retenir leurs larmes en écoutant ces témoignages émouvants et bouleversants de ces anciennes prisonnières dont la souffrance ne s’est pas limitée aux années passées en prison.
Les anciennes prisonnières politiques revendiquent, aujourd’hui, d’être réhabilitées et de garantir une prise en charge psychologique des victimes qui en ont besoin.
Elles ont appelé à ouvrir les dossiers des procès injustes intentés à leur encontre.
Mme Badi « ministre des affaire de la femme» a exprimé son soutien plein et entier aux militantes de la liberté et de la démocratie, s’engageant à leur garantir la réhabilitation qu’elles méritent dans le cadre de la justice transitionnelle.
L’association femmes Tunisiennes organise le 22 avril 2012 une journée d’information et de sensibilisation consacrées aux anciennes prisonnières politiques.
WMC/TAP
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