Béji Caïd Essebsi nie avoir joué un rôle dans le procès et la torture des putschistes de 1962

L’ancien Premier ministre, Béji Caïd Essebsi a critiqué, dans une interview qu’il a donnée à la première chaîne de télévision publique, Al Watanya 1,et diffusée dimanche 25 mars 2012, les parties qui l’accusent d’avoir joué un rôle dans le procès et la torture des personnes qui ont, en 1962, fomenté un coup d’Etat en Tunisie contre le régime du président Habib Bourguiba.

Il a rappelé qu’il présidait à cette époque aux destinées de l’Office national du tourisme et du thermalisme qu’il a quitté seulement en 1963 pour prendre les rênes de la direction de la Sureté nationale au ministère de l’Intérieur «alors que tout était terminé», ajoutant que le dossier de ce coup d’Etat a été traité par le ministère de la Défense nationale, dont c’était du reste la compétence.

Il a estimé que l’action intentée en justice contre lui est sans fondement, soulignant qu’il ne s’agit pas d’une priorité pour le pays alors que ce dernier souffre de maux et de problèmes comme les inondations, le chômage et le déséquilibre entre les régions.

Il a soutenu que cette action a été intentée par un nationaliste arabe –l’avocat Mabrouk Korchid- qui «défendait par le passé le régime libyen du colonel Kadhafi», et que, dans ce cadre, il connaît tout le monde et bien des choses.

Il a estimé, sur un autre plan, que l’assassinat du leader nationaliste Salah Ben Youssef constitue une erreur soulignant dans ce contexte que ce dernier voulait à son tour assassiner le président Habib Bourguiba.

Béji Caïd Essebsi a également évoqué le procès intenté contre l’ancien ministre Ahmed Ben Salah, qui a été le principal acteur de la politique dite des coopératives dans les années 60 du siècle dernier.

Il a qualifié, en outre, d’erreur l’adoption de la présidence à vie par le Parlement tunisien, en 1975, à l’endroit du président Bourguiba.

Concernant l’affaire de Bizerte et les accusations portées contre le président Bourguiba qui soutiennent que ce dernier a sacrifié quelque 5.000 Tunisiens alors qu’il pouvait résoudre l’affaire pacifiquement, il a laissé entendre qu’il s’agit d’une exagération. Il a demandé à ce qu’on replace les faits dans leur contexte historiques pour pouvoir les juger correctement.

M.F.