Tunisie : Le Bureau exécutif de l’UGET chez Mustapha Ben Jaafar

Des représentants de l’Union Générale des Etudiants Tunisiens (UGET) ont fait part, au cours d’une rencontre tenue samedi 24 mars avec le président de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar, de leurs préoccupations liées à la vie estudiantine ainsi que des difficultés que connaît leur organisation, en termes de dialogue avec les autorités de tutelle.

Le bureau exécutif de l’UGET a saisi cette opportunité pour exprimer leurs préoccupations, opinions et propositions concernant le logement, le transport, la bourse universitaire ou la réforme de l’enseignement supérieur, et ce “à la lumière de l’augmentation du nombre des chômeurs parmi les diplômés de l’université, en l’absence d’un système d’enseignement adapté au marché du travail”, selon leurs dires.

Dans cette optique, ils ont proposé de créer un conseil national représentatif de l’ensemble des composantes élues et concernées par la vie universitaire, et d’instaurer un partenariat effectif entre l’UGET et le ministère de l’Enseignement supérieur.

Par ailleurs, ils ont évoqué la question des militants de l’UGET détenus et qui n’ont pas bénéficié jusqu’à maintenant “de l’amnistie générale, tout en précisant que les archives de l’organisation n’ont pas été consultées. En outre, des locaux de l’UGET ont été saisis et des jeunes adhérents de l’Union “ont été exclus de manière volontaire des concours nationaux du temps de l’ancien régime”, ont-ils affirmé.

M. Ben Jaafar a souligné que le règlement des problèmes de l’université tunisienne “ne peut se faire que dans le cadre d’un traitement global et sur la base d’une démarche nationale qui fixe les priorités et propose une révision du système éducatif et des choix économiques”. Toutefois, il a indiqué que les demandes de l’UGET sont légitimes, réelles et objectives.

Il a déclaré que: “L’enceinte universitaire constituait, aux yeux de l’ancien régime, une source de troubles qu’il fallait neutraliser et exclure de la prise de décision”. A contrario, le président de la Constituante appelle l’UGET à , aujourd’hui, l’union de tous les étudiants, toutes composantes confondues, compte tenu du rôle militant et historique qu’il a joué.

Enfin, il a soutenu que cette organisation “doit bénéficier d’un minimum de conditions, lui permettant de poursuivre sa mission, en lui assurant le côté matériel qui favorisera l’organisation de son prochain congrès et en lui aménageant les espaces appropriés pour pouvoir communiquer avec les étudiants dans le milieu universitaire”.

WMC/TAP