Marzouki reprend du service, à la faculté de médecine de Sousse

Par : Autres

Le président de la république provisoire Moncef Marzouki a donné samedi une conférence à la faculté de médecine de Sousse. La conférence a porté sur l’interaction entre les questions des droits humains, la politique et la médecine. Il faut rappeler que Moncef Marzouki a enseigné à la faculté de médecine de Sousse.

M. Marzouki a évoqué l’article 25 de la déclaration universelle des droits de l’homme qui affirme que “toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien- être et ceux de sa famille”.

Le président Marzouki a expliqué dans sa conférence intitulée “les problèmes de santé et les droits humains” que le rôle du médecin ne se limite pas au diagnostic mais concerne aussi des aspects humanitaires particulièrement lors de la prise en charge de personnes ayant subi des actes de torture.

Cette situation est rarement évoqués avec les étudiants de médecine, a-t-il soutenu. Dans sa réponse aux étudiants, M. Marzouki a souligné l’importance du rôle des hommes politiques dans le règlement du dossier des blessés de la révolution. Il a aussi évoqué l’importance du rôle de la société civile dans la garantie du respect des droits humains et dans l’appui aux efforts de l’Etat dans ce domaine. M. Marzouki a ensuite visité une exposition organisée par les étudiants retraçant les activités associatives au sein de la faculté, avant de présider le conseil scientifique de la faculté.

M. Moncef Marzouki,

est né le 7 juillet 1945 à Grombalia.Professeur de médecine et militant politique opposant historique du régime déchu, Moncef Marzouki est président du Congrès pour la république (CPR) depuis le 25 juillet 2001.

Il a fait ses études secondaires en Tunisie et au Maroc avant de bénéficier d’une bourse universitaire en France où il obtient le Doctorat en médecine de la faculté de Strasbourg. Il est ancien interne des hôpitaux en neurologie.

Licencié de son poste de professeur de médecine à la faculté de Sousse il est contraint à l’exil pendant 10 ans en France où il exerce différentes fonctions comme professeur associé et médecin.

Ecrivain bilingue, il a publié 16 livres en arabe et 4 en français traitant de médecine communautaire, d’éthique, des droits de l’homme et de la démocratisation dans les pays arabo-musulmans.