Après le printemps du Jasmin, les Tunisiens doivent lutter pour préserver leurs acquis sociaux des années de la dictature ! Ils redoutent qu’“un comité de prévention du vice” ne vienne mettre en danger leurs libertés mais les animateurs de ce groupe affirment qu’ils ne s’en tiendront qu’“à confirmer l’identité islamique de la Tunisie”.
Ce mouvement, qui prône le salafisme dans sa version wahhabite, prend de la pâte depuis qu’il s’affronte aux présidents d’université pour que ceux-ci tolèrent le port du niqab dans les franchises universitaires. Leurs manifestations musclées aux abords des campus sont révélatrices des tensions croissantes au sein de la société tunisienne, donnée pourtant comme sécularisée.
Des barbus frappant à coups de bâton ceux qu’ils perçoivent comme différents de leur secte, terrifiant femmes et jeunes, voilà ce que redoutent les femmes et la société civile moderniste, si le pouvoir coalisé derrière Ennahdha devait institutionnaliser cette police des mœurs exigée par ce comité.
(Source Liberté-Algérie)
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