Chafik Jarraya, en sit-in à la STB est le sujet d’une plainte de la commission d’Abdelfattah Amor

Le dernier acte de feu Abdelfattah Amor, président la Commission sur les affaires de corruption et de malversations, a été de porter plainte samedi 31 décembre auprès du procureur de la République pour menaces et chantage à l’encontre de Chafik Jarraya, homme d’affaires sfaxien. Ce dernier se serait adressé à l’un des membres de la commission et s’en serait pris à elle en lui rappelant qu’elle avait des enfants.

Chafik Jarraya, lequel contacté, a nié tout ce sur quoi a porté la plainte, justifiant sa colère par le fait que la commission “était injuste” et a “lésé” beaucoup de personnes, a été aujourd’hui même le héros d’un sit-in à la Société tunisienne de banque.

Samira Ghribi, PDG de ladite banque, nous a expliqué que Chafik Jarraya avec lequel la banque avait des engagements “bien que ses garanties” ne soient pas des plus solides, n’a pas voulu attendre d’achever les formalités juridiques et de s’acquitter de ses impayés avant de recevoir le reste d’un prêt à l’export de 7,5 MD qu’il avait contracté auprès de la Banque. “Nous avons accordé à M. Jarraya une avance d’1MD,500 au mois de décembre pour qu’il puisse terminer l’année. Nous ne comprenons pas qu’il vienne aujourd’hui de Sfax accompagné de ses employés pour nous intimider, alors que nous voulons que toutes les procédures soient suivies et que la loi soit respectée. Nous refusons tout laisser aller et c’est pour cela que nous n’avons pas accepté de nous soumettre aux exigences de M. Jarraya”.

Les forces de l’ordre avaient refusé d’intervenir sans qu’il y ait instruction de la part du procureur de la République. Finalement, l’homme d’affaires a demandé à voir la PDG pour négocier un accord avec elle, ce qui a été confirmé par Madame Ghribi et Monsieur Jarraya lui même.

A.B.A

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