Quand Ghannouchi se sert dans le budget de l’Etat

Dans un article publié par WMC, Abou Sarra se demande si le leader du mouvement Ennahdha ne confond pas Budget de l’Etat et Beit Mel El Muslimine. Il poursuit en rappelant qu'”il y a plus d’un demi-siècle quand le leader Bourguiba avait destitué le Bey et s’était emparé du pouvoir, la première chose qu’il avait commencé par faire, c’était de récompenser tous ceux qui l’ont aidé à accéder à la magistrature suprême. A celui-ci, il offrait un hôtel, celui-là une ferme, tel autre, des terres domaniales. D’autres s’étaient vus octroyés de juteuses autorisations pour exercer divers commerces et autres activités fort rentables… Les premières fortunes, après l’indépendance, ont toutes bénéficié de ce coup de pouce présidentiel”.

L’auteur se demande “faut-il jubiler pour autant et penser que ces dérapages relèvent du passé et qu’avec la révolution, l’Etat de droit et des institutions pointe, désormais, à l’horizon? Ceux qui se hasarderont à le croire se trompent énormément”.

Pour illustrer ses propos, il rappelle que “Rached Ghannouchi, leader historique du parti Ennahdha qui a remporté, le 23 octobre 2011, les élections de l’Assemblée constituante, n’a même pas attendu que son parti forme un gouvernement pour se permettre de promettre monts et merveilles à d’importants pans de la société tunisienne”.