Tunis 23 oct 2011 – Ce dimanche 23 octobre 2011, la Tunisie connaitra enfin les couleurs de son assemblée nationale constituante. Cette élection, qui pour les Tunisiens résidants à l’étranger s’est déroulé du 20 au 22 octobre, est observée minutieusement par l’ATIDE grâce d’abord à la mobilisation et au déploiement de ses observateurs dans les bureaux de vote, mais aussi à son système de traitement et analyse des données collectées basé sur une plateforme de télécommunication performante.
A RETENIR POUR LA MATINEE
Les points positifs :
• Grande affluence mais lenteur des opérations de vote
• Grande majorité des bureaux ouverts à l’heure
• Le Nombre moyen de membres de bureau présents à l’ouverture : Le nombre requis est de 4. L’ATIDE a noté la présence de 4 membres dans 65% des bureaux. 3 membres dans 15% des bureaux et 2 membres dans 2% des bureaux.
Les irrégularités :
Soucis de l’ATIDE par rapport aux bureaux spéciaux :
1. Mauvaise orientation des électeurs qui sont adressés vers des bureaux éloignés. Il y a des groupes politiques qui en profitent pour organiser le transport de ceux qui comptent voter pour eux. Ce qui compromet l’équité du vote. Ceux qui n’ont pas trouvé une solution de transport ont abandonné leur droit de vote.
2. Pas de comptabilité électorale claire . un flou sur les chiffres électoraux (le nombre d’inscrits sur les listes) . Ce qui compromet l’intégrité et la transparence des résultats.
3. Dans plusieurs de ces bureaux, les membres des bureaux ont refusé le vote aux électeurs pourvus de CIN dont la date d’émission est plus tard que 14 aout 2011.
AUTRES IRREGULARITES :
1. Peu de représentants de listes présents dans les bureaux de vote. Dans 1 bureau sur 3, le représentant a été refoulé.
2. Des observateurs ATIDE ont été refoulés par le président de certains bureaux de vote, et n’ont pas pu observer.
3. Kebili : Tentatives d’achats de vote par : distribution de colis alimentaire (le colis contient de l’alcool dans certains cas ).
4. Beja : Tentatives d’achats de vote : distribution d’argent liquide.
5. Nabeul : Propagande autour des centres de vote par certains partis politiques.
6. Etant donné que le système de remontée et d’analyse des informations relatives aux observations est basé sur les codes des circonscriptions, l’ATIDE devait obtenir ces codes à partir de l’ISIE. Malgré les sollicitations répétées, ces codes n’ont jamais été communiqués, ce qui a contraint les operateurs de l’ATIDE à chercher ce code en demandant à ses observateurs de le leur fournir. Ces derniers ont du le noter à partir des urnes puisque c’était la seule manière de l’obtenir. Cette défaillance , dûe soit à une rétention d’information de l’ISIE soit au grand volume de travail que celle-ci a dû gérer, a causé une obligation de reprogrammation spéciale de dernière minute du programme informatique de l’observation de l’ATIDE.
7. Les fiches d’observateurs comprennent un espace dédié pour noter le nombre de personnes réellement inscrites dans chaque bureau de vote. Cet espace est prévu pour 3 chiffres uniquement étant donné que l’ISIE avait limité le nombre d’inscrits par bureau de vote à un maximum de 900 électeurs. Or, l’ISIE a autorisé plus de 1000 électeurs par bureau de vote. Ceci a causé une difficulté technique pour l’envoi des observations des dysfonctionnements qui se produisent dans ces bureaux. Ce problème a été remarqué par exemple à Menzah 6 (TUNIS) .
8. Certaines personnes inscrites n’ont pas retrouvé leur nom dans les listes des bureaux de vote, dont le numéro leur a été initialement communiqué lors de leur enregistrement. Dans ce cas, ces personnes devaient envoyer une requête par sms à l’ISIE qui avait prévu cette situation. Or, ce système ne semble pas être opérationnel à tous les coups et des électeurs se sont donc retrouvés obligés de se déplacer vers des bureaux plus lointains et parfois pas facilement accessibles. ceci concerne les circonscriptions de : Teboursouk (BEJA) et Tataouine.
9. Des responsables de certains bureaux ont amené les nos observateurs a enlever leur t-shirt.
10. Dans la même conscription au centre de vote « école al mostakbal » de Tbosrsok, les responsables n’ont pas voulu communiqué le nombre des bulletins de vote aux observateurs.
11. A toborsouk, un parti politique distribue de l’argent aux citoyens
12. Sfax – Jbeniana : Devant me centre de vote , une grande propagande par un groupe politique .
13. Kef :interdiction d’utilisation des cellulaires aux observateurs
14. Ben Arous : organisation du vote collectif d’un groupe politique et réunissent les gens pour aller voter ensemble.
15. Ariana : manque d’encre dans les bureaux de vote.
16. Nabel et Tataouine : mauvaise organisation et problème avec les personnes qui ne trouvent pas leur noms ce qui rend les électeurs découragés et les poussent a boycotter le vote.
(Communiqué)