Le centre-ville de Sfax (avenues Hédi Chaker et Habib Bourguiba) était hier après-midi une place de liberté ou un Hyde Park. D’un côté, une manifestation pour la liberté d’expression “ATTAKNI” à la quelle entre 400 et 500 personnes (femmes et hommes, jeunes et moins jeunes) ont scandé des slogans pour la tolérance, la liberté et la liberté d’expression. En face, un groupe de jeunes (une quarantaine) dont quelques uns barbus avec des drapeaux et des slogans religieux manifestaient à quelques mètres et scandaient des slogans religieux.
En même temps, dans les artères de la ville, des dizaines de voitures libyennes brandissaient le drapeau libyen et klaxonnaient pour manifester leur joie suite à l’annonce de la mort de Kadhafi…, qui ont du reste poursuivi leur “fête“ jusque tard dans la nuit.
La police, qui observait tous ces mouvements, est intervenue –gentiment- pour séparer les manifestants des deux parties, mais elle a cependant appréhendé 4 personnes qui ont commis un acte irresponsable en faisant descendre le drapeau tunisien et mettre leur drapeau à sa place.
Pas loin de là et au lycée Habib Maazoun, les deux comités régionaux des élections Sfax1 et Sfax2 ont organisé une opération blanche de vote, et à quelques mettre de là, le Conseil municipal a organisé une séance primaire du conseil pour permettre aux citoyens de poser leurs problèmes: le nettoyage de la ville et les problèmes de la circulation ont été évoqués au cours de cette rencontre.
D’autre part, Slim Errayhi, président l’Union nationale Libre, a clôturé jeudi 20 octobre à Sfax la campagne électorale des deux listes de son parti à Sfax. Deux points à retenir dans son discours: un clin d’œil aux habitants de la localité de Sidi Mansour où il a passé une partie de son enfance, puis une attaque directe contre Rached Ghannouchi suite aux déclarations de ce dernier concernant l’éventuel truquage des élections…
De notre correspondant à Sfax, HAFEZ