Les emeutes de Londres,… c’est la faute à la révolution tunisienne

Le député travailliste britannique, Stuart Bell, s’est dit, au micro d’Europe 1, “gêné et dégoûté” par les émeutes qui secouent son pays depuis samedi. Il a assuré qu’il s’agit aujourd’hui d’une “grande tragédie pour la Grande-Bretagne”.

Stuart Bell a assuré qu’il n’avait pas vu venir ces violences. Mais, a-t-il affirmé, “ces émeutes n’ont rien à voir avec le chômage, ni avec les réductions des dépenses dans la nation. Ça a ses origines en Tunisie”. Et de pointer du doigt les nouveaux moyens de communication tels que “Twitter et le BlackBerry”.

Les dernières révolutions, les émeutes et la colère des indignés, en Libye, Egypte, Yémen, Syrie, Jordanie, Maroc, Algérie, Bahreïn, mais aussi en Europe (Espagne, Grèce, maintenant en Grande-Bretagne) ont été toutes déclenchées après la Révolution tunisienne du 14 janvier.

En soit, la Révolution tunisienne devient une “Marque Déposée“, avec “Dégage“ et “Le peuple veut la chute du pouvoir“ (Achaab Yourid Iskat Ennidham).

En Chine, les moteurs de recherches bloquent même les mots Tunisie et Jasmin. Après Che Guevara en Amérique Latine dans les années 60, feu Mohamed Bouazizi et le Jasmin sont devenus la force de changement et de Révolution numérique. Pourquoi numérique, car on voit dans tous ces mouvements, ou révolutions ou révoltes, le rôle prépondérant de Facebook et Twiter, Internet et les TIC de manière générale. Dans la mobilisation des masses et aussi dans l’information et la désinformation.

Car qu’est-ce qui explique le mouvement des indignés en Israël par exemple… dans un pays qui connaît une taux de croissance annuel de 5% et un taux de chômage de 4%, soit le plus faible depuis 20 ans?

Ou comment expliquer les dernières émeutes en Grande-Bretagne? Certes, le fond du problème reste le même partout, à savoir l’existence d’inégalités sociales, du racisme, de la pauvreté, mais aussi la preuve de l’échec du capitalisme financier dans sa forme actuelle et sauvage, avec les lobbies boursiers, les parachutes dorés, les grandes rémunérations et la spéculation boursière.

Ah ce pauvre Mohamed Bouaziz, il doit se retourner dans sa tombe, s’il voit le mouvement qu’il a déclenché à l’échelle planétaire, un effet papillon, petit mouvement grand effet.

Vive la Tunisie qui doit recevoir, a notre avis, le prix Nobel de la Paix!

TB

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