Seriati : «La garde présidentielle espionnait les administrations, les dirigeants et les personnalités»

« Les agents de la garde présidentielle n’ont pas contribué à la répression des troubles ayant accompagné la révolution », a déclaré Ali Seriati, directeur général de la sécurité présidentielle sous l’ancien régime. « Ces agents ne font confiance à personne et se contrôlent les uns les autres pour lutter contre d’éventuels complots et assassinats », a précisé lors de l’audience qui a eue lieu, lundi après-midi au tribunal militaire permanent de première instance du Kef.

Le président déchu, a-t-il ajouté, recevait des rapports sécuritaires sur les activités du Rassemblement Constitutionnel Démocratique dissous de la part du responsable sécuritaire Youssef Abdellatif qui occupait le poste d’attaché à la direction du parti avant de le remplacer par un autre responsable en raison de son départ en retraite.

Ces rapports, a-t-il poursuivi, portent sur la situation au sein du parti, la conjoncture générale dans le pays ainsi que sur les positions, les actions et les mouvements des militants du RCD. Cela, a-t-il précisé, confirme que la direction de la sécurité présidentielle espionnait les administrations, les dirigeants et les personnalités.

WMC/TAP