Eventuelle suspension de la taxe de sortie du territoire tunisien pour tous les Maghrébin

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Le Conseil des ministres a décidé, lors de sa première réunion tenue, lundi, sous la présidence du chef du gouvernement, Habib Essid, d’étudier “l’éventualité de suspendre, pour les ressortissants de tous les pays maghrébins, la taxe de sortie du territoire tunisien exigible des voyageurs étrangers”, et ce, “en adéquation avec le Traité de création de l’Union du Maghreb arabe”, ratifié en vertu de la loi 89-50 de l’année 1989.

Les ministres de la Défense et de l’Intérieur ont fait, au Conseil, un compte-rendu sur les “incidents douloureux” qui se sont produits, dimanche, dans la localité de Dhéhiba (gouvernorat de Tataouine) et au cours desquels un jeune de la région a trouvé la mort. Le Conseil a regretté ces incidents et présenté ses condoléances à la famille du défunt, d’après un communiqué de la Présidence du gouvernement.

Le conseil a, également, “déploré” que des locaux sécuritaires et des domiciles de fonctionnaires de la sûreté aient été incendiés, appelant à ce que soient respectés les locaux sécuritaires en tant que centres de souveraineté qui ont pour rôle de protéger la sécurité et les biens des citoyens, réaffirmant en même temps “le respect du droit de manifester et de protester pacifiquement”, indique-t-on de même source.

Toujours d’après le communiqué, le ministre des Finances et celui du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale se rendront, ce mardi, en visite de terrain, dans les zones frontalières du sud-est, pour voir sur place la situation socio-économique.

Dans un tout autre ordre, le Conseil des ministres a entendu un exposé du ministre du Commerce sur ses récentes visites au marché de gros de Bir Kassaa, au Marché central de Tunis et à d’autres marchés.

L’accent a été mis sur la nécessité de multiplier les campagnes de contrôle des circuits de distribution et de commercialisation et de combattre les pratiques spéculatives et les hausses excessives des prix”.

Il a été décidé, à ce propos, de faire de la question de l’approvisionnement du marché et de la maîtrise des prix un point permanent de l’ordre du jour des réunions du Conseil des ministres. Le conseil est passé ensuite à l’examen de la méthode de travail du gouvernement et des tâches qui l’attendent, au cours de la période à venir.

Habib Essid a souligné, à cet égard, “l’importance autant que la nécessité de faire en sorte que les membres du gouvernement fassent montre d’esprit d’équipe solidaire et complémentaire.

C’est ce qui consiste, a-t-il dit, à placer l’intérêt national au-dessus des intérêts partisans et sectaires, à ne ménager aucun effort pour concrétiser les objectifs de la Révolution de la liberté et de la dignité et à répondre aux attentes impérieuses dans les régions et les divers secteurs”, d’après les termes du communiqué.

“Le nouveau gouvernement est un gouvernement de salut. Il l’est pour ce qui est d’instaurer la sécurité et de combattre le terrorisme.

Il l’est, aussi, pour ce qui est de lutter contre la pauvreté et la précarité, de préserver le pouvoir d’achat du commun des citoyens, d’enrayer la dégradation de la situation des finances publiques, de rétablir les grands équilibres et de faire front, avec fermeté, à la contrebande et au commerce parallèle”, a ajouté le chef du gouvernement.

Le chef du gouvernement a rappelé que le programme d’action présenté à l’Assemblée des représentants du peuple s’était limité aux grandes lignes, en attendant que le gouvernement élabore, dans les 10 jours qui suivent, un programme exhaustif comprenant les mesures urgentes à prendre avant les réformes structurelles à mettre en chantier.

L’accent a été mis sur l’impératif d’intensifier le travail de terrain, d’être à l’écoute des préoccupations des citoyens dans toutes les régions du pays, de sensibiliser l’opinion publique aux enjeux qui nécessitent la conjonction des efforts de tous, de réhabiliter la valeur travail et d’instaurer la stabilité politique et sociale.

Il a été, également, question de promouvoir la communication du gouvernement en consolidant ses relations avec les médias, tous genres confondus, afin de faciliter l’accès de l’opinion publique aux données.

Le Conseil a désigné le secrétaire général du gouvernement comme porte-parole du Conseil des ministres. D’autre part, le chef du gouvernement a fixé un délai d’une semaine aux ministres pour faire leur déclaration de patrimoine, auprès de la Cour des comptes.

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